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ce qu’ils pensent de tom...

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Fred, son papa :

« Derrière ce titre, il y a eu beaucoup d’investisse­ment, comme c’est le cas pour tous les pilotes qui sont dans le paddock. Nous avons eu la chance d’avoir derrière nous des amis et partenaire­s comme la famille Bouillier, Luc et Mathieu Bernardoni, qui nous ont aidés dès le début. On a tout fait avec des moyens normaux et des choix personnels. L’histoire a commencé quand Barbara a voulu qu’on lui offre un PeeWee. Moi je n’étais pas chaud car je savais que s’il y prenait goût, on allait repartir… Quand Tom était en 85, j’ai eu cette idée de sauter l’étape du 125 par rapport à son âge et à son pilotage. Pour lui, cela s’est bien passé, ce qui ne veut pas dire que c’est LA solution ! Pour moi, la meilleure décision qu’on a prise dans sa carrière, ce fut d’aller dans le team Lieber en 2018, après des années dans la structure familiale. Là il a scoré de bons résultats, ce qui nous a entrouvert une porte chez KTM. On a eu une chance puisque c’est lui qui fut choisi ! Dans le parc, je pense que tout le monde signe de suite si on lui propose une KTM usine, mais quand on a eu le contrat en mains, là on s’est dit, comment on va faire ? Beaucoup de jeunes ont eu un jour cette chance, combien ont réussi ? Il y en a plus qu’on le pense… C’est vrai que c’est un peu quitte ou double, et c’est là que Joël Smets a fait un énorme travail. Nous, on a accompagné Tom, j’ai fait mon max techniquem­ent, et Tom est devenu pilote pro. On est bien sûr ravis, on ne réalise pas trop quand même mais très vite, il va falloir se remettre au travail… »

Quentin, son mécanicien d’entraîneme­nt :

« Avec Tom, ce n’est que du bonheur, c’est un plaisir de bosser avec lui ! Il n’est pas du tout compliqué au niveau technique, c’est simple. C’est le premier avec qui je bosse à ce niveau, c’est top ! En tant que mécano d’entraîneme­nt en principe, on ne fait que les GP limitrophe­s de la base du team à Lommel, mais là KTM m’a dit de venir pour cette finale. Tom est resté calme tout au long de la saison, on n’a jamais parlé du championna­t mais toujours de la course à venir, en ne prenant que le positif. »

Harrison Norton, son mécanicien de course :

« Tom est incroyable ! Je suis arrivé d’Australie il y a deux ans, je n’avais jamais vu un GP, je n’avais jamais entendu parler de Tom. C’est un mec super, comme sa famille, il ne cesse de me surprendre. C’est un garçon adorable, si calme. Quand il a signé son premier podium l’an passé en Angleterre, on ne sentait pas d’émotion. Par contre quand il a fait quatre à Lommel, ce fut différent et j’ai appris à le connaître mieux. Plus que son résultat, c’est la façon dont il l’obtient et les progrès effectués qui comptent pour lui. Il est calme mais aussi très mature pour son âge, il n’a que 20 ans, c’est incroyable. Pour un mécanicien, c’est un rêve de travailler avec lui. Il fait le week-end complet avec le même embrayage, les mêmes plaquettes de freins. »

Dirk Gruebel, team manager KTM :

« Quand on a signé Tom, on avait vu son potentiel et son talent, mais on n’aurait pas imaginé le voir titré si vite ! L’an passé en arrivant à Matterley, beaucoup de gens m’ont dit qu’on n’avait pas fait le meilleur choix, mais Tom leur a rapidement montré qu’ils avaient tort ! Dès la première année, il a fait des podiums, remporté des courses, et on l’a vu progresser tout au long de l’année. C’est un pilote talentueux, mais c’est aussi un gros bosseur, c’est clair. Il est si cool dès qu’il met son casque, il fait son job sans se disperser. Cette année, il a superbemen­t géré la saison, le confinemen­t, le championna­t. Jago était parfois plus rapide que lui, mais Tom a été très consistant, faisant peu d’erreurs. Il sait rouler à son meilleur niveau sans en faire trop, il ne va pas chercher à gagner s’il sent qu’il ne peut pas le faire. C’est incroyable de le voir si cool ! J’ajoute que sa famille est super. En général, je n’aime pas trop quand le père d’un de mes pilotes est lui-même ancien pilote de haut niveau. L’expérience nous a montré que cela générait souvent des problèmes. Mais Fred est exceptionn­el, il fut un super pilote, il sait de quoi il cause, mais il sait aussi qu’on veut le meilleur pour son fils et c’est très facile de travailler avec lui. »

Joël Smets :

« Cela fait maintenant deux ans que Tom me surprend, et ça continue ! Semaine après semaine, il reste calme, il ne stresse pas, il fait son truc à sa manière. Il n’a jamais trop regardé le championna­t, il a dormi la veille de son sacre comme un loir, alors que moi, j’avais très mal dormi toute la semaine précédant mon premier sacre ! C’est très, très fort ! Quand il a été avisé de la pénalité, il est devenu encore plus fort, on l’a vu au départ. Il était super motivé, très concentré, et il a fait une de ses meilleures manches. Il est très fort dans tous les domaines, pilotage, physique, réglages de la moto, mais il a encore une marge de progressio­n. Avec Tom, je suis tombé sur un bosseur qui ne perd pas d’énergie dans des choses qui n’ont pas vraiment d’importance. Je dois avouer que quand on a signé Tom, on savait qu’il avait un certain potentiel, mais de là à le voir champion du monde dès sa deuxième saison… Mais j’ai commencé à rêver dès que j’ai commencé à travailler avec lui car j’ai vu qu’il apprenait vite ! »

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