Naviguez high-tech
Passer au crible les principaux acteurs du marché des hors-bord 200 chevaux, tel est l’objet de ce comparatif. Un match serré entre Américains et Japonais riche d’enseignement.
L’équipement de bord progresse sans cesse, notamment mment l’électronique de navigation. Voici notre sélection.n.
Les temps ont changé. Il est une époque pas si lointaine où un horsbord de 200 chevaux passait pour un moteur formidablement puissant. Aujourd’hui, à l’heure où l’Américain Seven Marine fait sensation avec son nouveau bloc développant une puissance de 627 chevaux, avoir un 200 chevaux accroché au tableau arrière est presque devenu la norme...
Des différences dans les détails
En mono ou bi motorisation, destiné à propulser un semi-rigide ou un open, ce type de modèle est désormais proposé par l’ensemble des grands constructeurs du marché. Dans ce contexte où des technologies toujours plus pointues permettent de tirer les puissances vers le haut, les plaisanciers se voient offrir un large éventail de possibilités. Seulement, au moment crucial du choix, comment savoir quel moteur convient réellement à ses besoins ? Soyons très honnêtes, davantage que les performances, les différences entre les produits proposés par les motoristes sont à aller chercher du côté des détails technologiques. Et ce, qu’il s’agisse de moteurs à quatre cylindres ou de V6, mais aussi de deux temps à injection directe et de quatre temps. Les V6 se mon- trent tout de même globalement plus souples et moins bruyants que leurs homologues à quatre cylindres lors des tests réalisés en collaboration avec nos confrères de Moteur Boat. D’une manière générale, nous avons relevé que ceux-ci offraient également une meilleure accélération. En prenant en compte cinq moteurs emblématiques du marché (Evinrude E 200 HX, Honda BF 200 AK3 XU, Mercury F200 Verado, Suzuki DF 200 APX, Yamaha F200 FETX), on retiendra que les vitesses de pointe ne diffèrent que de trois noeuds entre le plus rapide et le plus lent (48,8 noeuds pour l’Evinrude E200 G2 contre 45,6 noeuds pour le Honda).
La réputation joue encore beaucoup
Soulignons que le Mercury F200 Optimax et le Suzuki DF 200 TX auraient également pu concourir, mais ces moteurs, respectivement lancés en 1997 et 2004, commençaient à dater... Rappelons aussi la mise sur le marché, depuis la réalisation de ces tests, d’un six cylindres plus petit chez Evinrude, qui se décline en 150, 175 et 200 ch. Quant aux consommations, en
suivant les normes Icomia (la consommation moyenne basée sur la prise en compte du temps passé à chaque plage de régime), la différence n’excède pas trois litres par heure entre le plus gourmand et le plus économe (16,26 l/h pour le Suzuki contre 19,30 l/h en ce qui concerne le Yamaha). Finalement, l’acheteur se concentre souvent sur des critères tels que le prix ou la réputation des différentes marques, parfois anciennes, mais toujours tenaces...
Réputation et aspect technologique
Yamaha semble ainsi aller de pair avec fiabilité, tradition et gros réseau de distributeurs aux yeux des plaisanciers, tandis que Mercury conserve une image de sportivité et de performance. Honda est la marque préférée des pêcheurs alors qu’Evinrude joue aujourd’hui la carte de la modernité et de la technologie E-Tec. Suzuki est enfin réputé pour la faible consommation de ses moteurs. L’aspect technologique est également pris en compte par les plaisanciers au moment de leur choix. La lisibilité et la clarté des écrans de contrôle donnant accès aux informations moteurs sont par exemple devenues un facteur très important. La généralisation progressive des systèmes antivol par télécommande est un autre élément incontournable aux yeux de nombreux acheteurs. Aux côtés de Yamaha et de sa télécommande Ycop, de Mercury et de son antidémarrage TDS, Suzuki propose une télécommande Keyless empêchant le moteur de démarrer si l’on est situé à plus d’un mètre du poste de barre. La direction assistée est un autre élément venant améliorer le confort de pilotage, mais il convient de savoir que celle-ci n’est proposée en option que sur quelques modèles de moteurs. À l’heure du bilan, peu de surprise. Les deux blocs les plus récents du comparatif ont tiré leur épingle du jeu. À commencer par le quatre cylindres Suzuki, en raison de son exceptionnelle sobriété, qui se paye néanmoins par un tarif élevé. L’autre modèle à sortir du lot est l’Evinrude E-Tec, qui excelle dans la majorité des domaines même s’il n’offre pas la même discrétion sonore au ralenti que les quatre temps.