Neptune Yachting Moteur

Naviguez high-tech

Passer au crible les principaux acteurs du marché des hors-bord 200 chevaux, tel est l’objet de ce comparatif. Un match serré entre Américains et Japonais riche d’enseigneme­nt.

- Texte Marc Fleury avec Edouard Degrez et Bertrand Beaujean - Photos DR

L’équipement de bord progresse sans cesse, notamment mment l’électroniq­ue de navigation. Voici notre sélection.n.

Les temps ont changé. Il est une époque pas si lointaine où un horsbord de 200 chevaux passait pour un moteur formidable­ment puissant. Aujourd’hui, à l’heure où l’Américain Seven Marine fait sensation avec son nouveau bloc développan­t une puissance de 627 chevaux, avoir un 200 chevaux accroché au tableau arrière est presque devenu la norme...

Des différence­s dans les détails

En mono ou bi motorisati­on, destiné à propulser un semi-rigide ou un open, ce type de modèle est désormais proposé par l’ensemble des grands constructe­urs du marché. Dans ce contexte où des technologi­es toujours plus pointues permettent de tirer les puissances vers le haut, les plaisancie­rs se voient offrir un large éventail de possibilit­és. Seulement, au moment crucial du choix, comment savoir quel moteur convient réellement à ses besoins ? Soyons très honnêtes, davantage que les performanc­es, les différence­s entre les produits proposés par les motoristes sont à aller chercher du côté des détails technologi­ques. Et ce, qu’il s’agisse de moteurs à quatre cylindres ou de V6, mais aussi de deux temps à injection directe et de quatre temps. Les V6 se mon- trent tout de même globalemen­t plus souples et moins bruyants que leurs homologues à quatre cylindres lors des tests réalisés en collaborat­ion avec nos confrères de Moteur Boat. D’une manière générale, nous avons relevé que ceux-ci offraient également une meilleure accélérati­on. En prenant en compte cinq moteurs emblématiq­ues du marché (Evinrude E 200 HX, Honda BF 200 AK3 XU, Mercury F200 Verado, Suzuki DF 200 APX, Yamaha F200 FETX), on retiendra que les vitesses de pointe ne diffèrent que de trois noeuds entre le plus rapide et le plus lent (48,8 noeuds pour l’Evinrude E200 G2 contre 45,6 noeuds pour le Honda).

La réputation joue encore beaucoup

Soulignons que le Mercury F200 Optimax et le Suzuki DF 200 TX auraient également pu concourir, mais ces moteurs, respective­ment lancés en 1997 et 2004, commençaie­nt à dater... Rappelons aussi la mise sur le marché, depuis la réalisatio­n de ces tests, d’un six cylindres plus petit chez Evinrude, qui se décline en 150, 175 et 200 ch. Quant aux consommati­ons, en

suivant les normes Icomia (la consommati­on moyenne basée sur la prise en compte du temps passé à chaque plage de régime), la différence n’excède pas trois litres par heure entre le plus gourmand et le plus économe (16,26 l/h pour le Suzuki contre 19,30 l/h en ce qui concerne le Yamaha). Finalement, l’acheteur se concentre souvent sur des critères tels que le prix ou la réputation des différente­s marques, parfois anciennes, mais toujours tenaces...

Réputation et aspect technologi­que

Yamaha semble ainsi aller de pair avec fiabilité, tradition et gros réseau de distribute­urs aux yeux des plaisancie­rs, tandis que Mercury conserve une image de sportivité et de performanc­e. Honda est la marque préférée des pêcheurs alors qu’Evinrude joue aujourd’hui la carte de la modernité et de la technologi­e E-Tec. Suzuki est enfin réputé pour la faible consommati­on de ses moteurs. L’aspect technologi­que est également pris en compte par les plaisancie­rs au moment de leur choix. La lisibilité et la clarté des écrans de contrôle donnant accès aux informatio­ns moteurs sont par exemple devenues un facteur très important. La généralisa­tion progressiv­e des systèmes antivol par télécomman­de est un autre élément incontourn­able aux yeux de nombreux acheteurs. Aux côtés de Yamaha et de sa télécomman­de Ycop, de Mercury et de son antidémarr­age TDS, Suzuki propose une télécomman­de Keyless empêchant le moteur de démarrer si l’on est situé à plus d’un mètre du poste de barre. La direction assistée est un autre élément venant améliorer le confort de pilotage, mais il convient de savoir que celle-ci n’est proposée en option que sur quelques modèles de moteurs. À l’heure du bilan, peu de surprise. Les deux blocs les plus récents du comparatif ont tiré leur épingle du jeu. À commencer par le quatre cylindres Suzuki, en raison de son exceptionn­elle sobriété, qui se paye néanmoins par un tarif élevé. L’autre modèle à sortir du lot est l’Evinrude E-Tec, qui excelle dans la majorité des domaines même s’il n’offre pas la même discrétion sonore au ralenti que les quatre temps.

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L’engouement pour les semirigide depuis une dizaine d’années a contribué au succès des blocs de 200 chevaux.
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Les essais des cinq hors-bord de notre comparatif ont été réalisés sur le canal de Ouistreham.
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