Neptune Yachting Moteur

200 km/h dans un fauteuil

Nous avons retrouvé à Miami les «Norvégiens volants» du chantier Predator qui comptent bien, avec leurs bateaux, conquérir l’Amérique de l’offshore. A bord du 447-R, le patron de la marque, Andree Bakkegaard, a fait une démonstrat­ion des qualités de son n

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Le marché du bateau offshore a retrouvé des couleurs. C’est en tous les cas ce qui se raconte sur les pontons spécialisé­s du Miami Boat Show. Avec un prix du carburant au plus bas (environ 0,70 € le litre), les amateurs de sensations fortes sont de retour. La crise économique de 2007 avait passableme­nt affecté ce secteur qui, plus qu’un autre, est sensible aux sautes d’humeur de Wall Street. Aujourd’hui, tout semble aller pour le mieux et les constructe­urs, qui sont souvent de toutes petites PME, sont venus en nombre à Miami qui demeure la Mecque de l’offshore. Parmi les dignes représenta­nts du bolide made in USA que sont Cigarette, Nor- Tech ou Outerlimit­s, Predator fait presque figure d’intrus. La marque norvégienn­e est en effet la seule à venir affronter en direct les spécialist­es américains. La seule et l’unique dans la mesure où Predator est considéré comme le dernier constructe­ur européen à se consacrer exclusivem­ent à l’offshore. Rien d’étonnant. L’année dernière, Neptune avait fait la connaissan­ce d’Andree Bakkegaard, qui est tout à la fois patron, designer et concepteur de la start-up Predator créée en 2009. Ce jeune homme sérieux aux allures de premier de la classe a appris son métier aux Etats-Unis aux côtés de son père, ex- cadre dirigeant du chantier d’offshores Nor Tech. Depuis trois ans, il tente d’imposer sa marque sur les côtes de Floride, là où il faut être vu pour espérer faire carrière dans le «performanc­e boat». Il semble que, cette année, sa ténacité ait porté ses fruits. Il a signé un contrat de distributi­on exclusive de Predator avec Ben Robertson, directeur de Barmarine à Jacksonbor­o en Caroline du Sud. Si ce nom n’évoque rien pour les profanes euro-

ppéens, il fait partie outre-Atlantique de la légende de l’offshore. Ben a été pendant dix ans, entre 2004 et 2014, le recordman de vitesse du «kilo run», cette course de référence qui consiste à établir une vitesse moyenne sur une distance d’un kilomètre. Il atteindra les 171,8 milles à l’heure soit 276,4 km/h,àbordd’ un monocoque Fountain. Alors, autant dire qu’avec un curriculum vitae de cette envergure, le vétéran de la compétitio­n offshore a un carnet d’adresses long comme le bras qu’il compte bien faire profiter à Predator. Sur la marque elle-même, Ben Robertson ne ta rit pas d’ éloges .« En termes de finition et de détails techniques, j’ai rarement vu un bateau de course aussi bien réalisé, nous

explique- t- il. Comparé à la production américaine, il fait la différence haut la

main.” Malgré sa courte expérience, le chantier norvégien est devenu un spécialist­e de la constructi­on sandwich carbone, kevlar et vinylester. Un mystérieux cocktail de tissus bi, tri et quadriaxia­ux qui font toute la qualité des coques signées Bakkegaard. Celui-ci développe également un design original, à l’image de ce double poste de barre qui dispose de deux volants côte à côte, permettant au copilote de prendre les commandes sans avoir à changer de place .« C’ est juste pour le plaisir de

partager et pour l’esthétique» , reconnaît Andree. Au risque de vous décevoir, ce bolide de 14 mètres de long n’est pas taillé pour les compétitio­ns au plus haut niveau. Il n’a d’autres ambitions que de s’aligner au départ de courses d’amateurs, appelées Poker Runs, qui permettent aux propriétai­res d’offshores de se réunir pour comparer leur mécanique, naviguer ensemble et se retrouver le soir dans un lieu paradisiaq­ue en Floride ou aux Bahamas. Le jour de notre essai en baie de Key Biscayne, Andree, pilote hors pair, fera grimper le compteur de vitesses à 109 noeuds, soit 200 km/h. Avec 2 x 1 560 ch Mercury, il a de quoi épater la galerie. Un distribute­ur français aurait même récemment craqué pour ce bolide et il est probable que le Predator 447 montre bientôt le bout de son étrave du côté de Saint-Tropez.

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A la fois patron, constructe­ur et designer des bateaux Predator, Andree Bakkegaard est un pilote hors pair malgré son jeune âge. Vous pouvez avoir toute confiance en lui, même à 200 km/h ! 47
 ??  ?? Dissimulée dans le tiers avant, la cabine offre des prestation­s de qualité dans un minimum d’espace. Lors de notre run devant Miami, le 447-R a fait grimper l’aiguille du compteur de vitesses à plus de 108 noeuds, soit 200 km/h. 49
Dissimulée dans le tiers avant, la cabine offre des prestation­s de qualité dans un minimum d’espace. Lors de notre run devant Miami, le 447-R a fait grimper l’aiguille du compteur de vitesses à plus de 108 noeuds, soit 200 km/h. 49
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