Le (très) grand retour de Mako
Marque mythique des années 70, Mako revient en force sur le marché de l’open fishing avec le lancement à Miami du plus grand bateau jamais construit par la marque. Une coque de 12,50 m de long associée à une brochette de quatre Mercury 350 chevaux Verado
Dans la course à la démesure que se livrent les grands producteurs de coques open aux Etats-Unis, Mako était jusqu’à présent en retrait. La marque mythique, longtemps considérée comme la seule rivale valable de Boston Whaler (tous deux avaient fait de l’insubmersibilité de leur coque un argument de vente), a décliné à partir de 1991 après le passage de l’ouragan Andrew qui a ravagé le site de production. L’entreprise familiale tombe en 1998 dans le giron de Bass Pro Shop. Ce fantastique réseau de magasins spécialisés dans les loisirs outdoor est aussi le leader des ventes de bateaux aux USA et le propriétaire des grandes marques des populaires bass boats. Durant les années 2000, Mako se concentre sur le marché de la coque open, autrement dit les modèles de 10 à 25 pieds, souvent dédiés à l’inshore. Cette stratégie a néanmoins évolué depuis deux ou trois ans avec la mise en production d’unités plus élitistes. Après le lancement d’un 33 pieds l’an passé, Mako renforce à Miami son offre haut de gamme avec le 414 CC, plus grand open
jamais construit par le chantier. Mako entre ainsi dans le cercle désormais élargi des constructeurs d’opens à console centrale de plus de 12 m, où l’on trouve le Boston Whaler 420 Outrage et le Scout 420 LXF. Dans cette catégorie, le prix moyen tourne autour de 650 000 €, une sacrée somme pour un bateau à la journée.
Un pont bien dégagé pour la pêche
Mako s’en sort plutôt très bien en jouant cette carte. Il reste le plus «pêcheur» de ses adversaires en proposant une version de base avec un pont dégagé d’un bout à l’autre. Le modèle Blue Water Family hisse le niveau de confort,
qui passe par la multiplication des sofas sur l’avant et des rangements intégrés. Pour autant, la cabine – conséquence de l'étroitesse de la console centrale – est décevante comparée à celle du Scout ou du Boston, capables d'offrir tous deux le minimum, autrement dit un cabinet de toilettes séparé. C'est là que les 50 cm de longueur en moins font peut-être la différence. Sur le plan de la navigation, en revanche, rien à redire. Avec sa cavalerie de 1 400 ch montés en quad (il est capable de recevoir jusqu’à 1 625 ch !), le Mako 414 file les 53 noeuds à plein régime. C’est presque 10 noeuds de plus que le Boston 420, avec une motorisation identique. Mieux qu'une consolation.