Absolute Navetta 73
Absolute ne cesse de réinventer la plaisance à moteur et en fait la preuve une fois de plus avec la Navetta 73, un trawler rapide, imposant, atypique, luxueux et génial. Un grand navire qui flirte sans complexe avec les yachts.
Extravaganza ! La Navetta 73 interpelle, avec ses formes généreuses, son haut franc-bord et ses superstructures imposantes surmontées d’un long hard-top. Si le bateau paraît massif d’un premier abord, les vastes surfaces vitrées qui percent le bordé, autant que celles qui entourent intégralement les superstructures, ajoutées à la ligne discontinue du plat-bord allègent considérablement l’ensemble en créant des volumes distincts. A bord de la Navetta 73, les différentes zones sont très agréablement réparties avec d’abord l’immense fly, choisi pour être l’espace extérieur privilégié. Un long hard-top équipé d’un toit de toile ouvrant recouvre la majeure partie du fly, celle où se trouvent les aménagements de confort, comme le bar/cuisine d’été, le salon de quart jouxtant le poste de pilotage, et le coin repas pour huit convives.
Un efficace poste de pilotage extérieur
Plus en arrière, on note un salon dont le canapé et les fauteuils se déplacent au gré des envies, ainsi qu’une surface de pont libre sur l’arrière pour des transats exposés au soleil. Le poste de pilotage est situé tout à l’avant du fly, au centre, avec une vision parfaite sur l’avant du bateau et sur l’horizon. Il est équipé de deux fauteuils de barre capitonnés, montés sur un pied réglable. Face au pilote, les deux grands écrans des multifonctions, le volant central et les commandes électriques des Volvo plus l’incontournable joystick de manoeuvre forment un ensemble complet. Le pont principal à l’avant est la seconde zone de détente, isolée, apaisante et à l’air libre. Le salon en U au pied du pare-brise est séparé du vaste solarium surélevé par un passage transversal qui facilite la circulation. Depuis l’avant, quelques marches conduisent aux passavants en coursives et vers le cockpit protégé par la casquette du fly, qui vient à l’aplomb du tableau. Ce troisième espace extérieur est sobrement aménagé d’une banquette et d’une table sur pieds ; des chaises peuvent être disposées tout autour. Le teck, qui habille l’intégralité du fly, du cockpit et des passavants, est esthétique et chaleureux. Il apporte la part de luxe,
inhérente à cette unité. Deux escaliers encadrent l’arrière et conduisent à la vaste plateforme hydraulique, à partir de laquelle on accède par une porte aux quartiers de l’équipage et à la salle des machines. Parmi les détails intéressants, nous avons remarqué le coffre placé sur le haut du tableau, ainsi que les commandes électriques Volvo situées dans le cockpit, qui permettent de manoeuvrer facilement en marche arrière. La séparation avec l’intérieur se fait par une baie entièrement vitrée coulissant vers les côtés ; l’accès est de plain-pied, sans surbot, et ouvre sur le salon.
Un design très bien équilibré
Le design est, comme on s’y attend chez Absolute, moderne, sobre et cossu. Un luxe confortable, sans excès et terriblement efficace. Si les deux grands canapés du salon invitent à un douillet plongeon, la première impression, presque le premier choc, émane des gigantesques vitrages latéraux, qui vont du plafond au sol, offrant une vue grandiose sur l’extérieur et une luminosité exceptionnelle. Deux zones se partagent l’espace : le salon à l’entrée et la salle à manger, sur le flanc bâbord ; un meuble
bas s’allonge jusqu’à l’escalier qui conduit au pont inférieur. Il comporte des rangements et intègre l’écran plat escamotable. Réalisé en bois sombre veiné, il contraste agréablement avec le plancher fait de larges lattes de noyer. Une cloison sépare le salon de la cuisine et du poste de pilotage. La cuisine tout en longueur, comportant une porte donnant sur l’extérieur, est laquée en blanc et présente de nombreux rangements. Tous les équipements affleurent ou sont dissimulés. Le poste de pilotage est spacieux, le pare-brise arrondi. D’un seul tenant, il procure une vision parfaite. Deux fauteuils de quart font face à la console, où trônent quatre grands écrans numériques, qui affichent indifféremment les données de naviga- tion, celles des moteurs, les caméras de surveillance et toutes les fonctions du bord, la domotique régnant en maître. Au pont inférieur, quatre cabines se partagent l’énorme volume de la coque. La master occupe l’avant, loin du bruit des moteurs et des parties communes. Elle est accessible depuis le poste de pilotage par un escalier indépendant. Ici aussi, la lumière naturelle domine, prodiguée par les grandes ouvertures de bordé.
Sobre, raffiné et fonctionnel
L’aménagement est chaleureux, intime et sobre avec le double lit contre la cloison arrière, la salle de bain à l’avant placée transversalement, dotée d’une salle de douche et de toilettes, chacun dans un espace indépendant encadrant l’entrée. On y trouve aussi de nombreux rangements, un dressing et un bureau. Deux autres cabines VIP et une guest avec deux lits simples complètent la partie nuit avec une mention spéciale pour la cabine arrière, traversante, et qui n’a rien à envier à la master, avec une abondance de lumière, une salle de bain latérale originale, beaucoup de rangements et un bureau sous l’une des vitres de bordé. Côte mécanique, la Navetta 73 est le premier yacht à
inaugurer la nouvelle grosse puissance de Volvo, les IPS 1350 développant 1 000 ch.
Des performances flatteuses
La salle des machines, située entre la cabine arrière et les quartiers de l’équipage, est accessible par ce dernier. L’arrangement est clinique, laqué en blanc, et les moteurs très accessibles sont protégés sur leur pourtour par une forte rambarde en inox. Tous les éléments techniques (groupe électrogène, pompes, etc.) trouvent leur place à côté des moteurs. Ce choix des IPS, largement utilisés sur les autres modèles du chantier, correspond parfaitement à ce bateau, qui présente une nouvelle carène caractérisée par une sorte de bulbe perce-vague à l’étrave. La souplesse des IPS permet des manoeuvres de port précises, aidées par le propulseur d’étrave si nécessaire. En navigation, si le yacht atteint aisément 26 noeuds en vitesse de pointe et en charge, la vitesse de croisière se situe aux alentours de 22 noeuds, et, pour ceux qui programment de longues traversées, la vitesse économique de 10 noeuds offrira une autonomie d’environ 800 milles. Cette luxueuse Navetta saura emmener loin et confortablement ses heureux passagers.