• Grand Banks Eastbay 44
Modernisant avec réussite les lignes de la gamme Downeast, l’Eastbay 44 marque d’une pierre blanche le retour de Grand Banks sur le devant de la scène après plusieurs années d’absence.
Pas facile d’arriver après avoir suscité une telle attente... Dévoilé en janvier dernier à l’occasion du Boot de Düsseldorf, l’Eastbay 44 est la première nouveauté présentée par Grand Banks depuis plusieurs années et le rachat en 2014 du chantier australien Palm Spring. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le constructeur asiatique a mis les petits plats dans les grands pour ne pas décevoir les aficionados de la marque ! En redécouvrant le bateau dans le port d’Harlingen au nord des Pays-Bas, où se trouvent les bureaux de l’importateur européen, difficile de ne pas remarquer qu’il reprend les contours, certes modernisés, de l’un des grands classiques de la célèbre gamme Downeast. Avec sa coque frégatée et ses retours de timonerie tout en longueur, le 44 ne peut nier en effet une certaine inspiration venue de NouvelleAngleterre. Une impression renforcée en entrant dans la timonerie au classicisme intemporel.
Une timonerie chaleureuse
Baignée par la lumière que laissent généreusement entrer les larges ouvertures latérales et les deux panneaux zénithaux, celle-ci offre une atmosphère chaleureuse avec son plancher et mobilier en teck et les élégantes selleries de son long canapé et de la banquette du poste de pilotage. De nuit, l’éclairage est assuré par des leds dissimulées derrière des rails, au niveau du plafond mais aussi sous le plateau de la cuisine. Celle-ci, située sur tribord, est richement équipée et dissimule de spacieux rangements dans plusieurs tiroirs. Notez que Grand Banks propose également une version du bateau avec la cuisine au niveau du pont inférieur, une banquette venant alors remplacer le meuble de cuisine dans la timonerie. Juste derrière, une double porte donne accès au cockpit. Pourvu d’une large banquette arrière, celui-ci peut recevoir la table du carré intérieur pour prendre les repas au soleil. Soulignons que la grande baie vitrée rectangulaire s’ouvre vers le haut afin de renforcer la communication entre les deux espaces. Outre son aspect chaleureux, la timonerie dispose de nombreuses places assises situées à bonne hauteur
pour conserver une excellente visibilité sur les flots. Surélevées, les assises positionnées derrière le poste de pilotage – offrant deux réglages – permettent à un passager de prendre place confortablement aux côtés du barreur.
Pour profiter de la vie au mouillage
Pourvue d’une barre à roue, la console arbore deux grands écrans Garmin et affiche une instrumentation complète. Cette coque de 14 mètres abrite un total de trois cabines. Celle dédiée au propriétaire occupe dans tous les cas la pointe avant, que l’on opte pour la cuisine en haut ou en bas de la descente. Avec ses nombreuses boiseries et son lit en îlot, elle présente un aspect des plus cosy, totalement en accord avec le reste du bateau et dispose naturellement
de sa propre salle de bain. Une seconde cabine est proposée avec un grand lit double ou des lits jumeaux, la troisième cabine étant dotée de couchettes superposées. Une seconde salle de bain leur est dédiée. Si tout a été pensé et conçu pour apprécier la vie au mouillage, il ne faudrait pas oublier que, sous ses airs de faux lobster, cette vedette reste un Grand Banks, avec tout ce que cela implique en matière de confort en mer.
Une insonorisation efficace
Essayée dans de vraies conditions hivernales, avec un vent d’est établi à 6 Beaufort, nous avons pu prendre toute la mesure de cette carène sur une mer formée. Parmi les éléments les plus marquants, le niveau d’insonorisation est tel que, portes fermées, il n’est pas
nécessaire d’élever la voix pour communiquer. Même à haut régime, le salon demeure un écrin dont l’atmosphère ouatée ne dépareillerait pas dans un club privé britannique.
Une carène confortable en mer
Sous les planchers, le Grand Banks Eastbay 44 est équipé de deux pods IPS 600. Avec les 2 x 435 ch développés par les moteurs, le bateau atteint les 33 noeuds, une allure plus qu’honorable pour une coque qui affiche 13,5 tonnes sur la balance. Pour vous donner une idée, dotée des mêmes moteurs, la Prestige 460S ne dépasse pas de son côté les 30 noeuds. Mais c’est surtout en prenant des virages à plus de 25 noeuds que cette coque signée du cabinet américain Ray Hunt, certes équipée du système Zypwake, fait preuve d’une impressionnante maîtrise. Offrant un passage d’une épatante assurance sur la mer formée qu’il nous faut affronter, celle-ci défléchit aussi remarquablement les embruns, rendant l’utilisation des essuie-glaces inutile...