Parking assisté
Dans nos prédictions les plus folles sur ce que pourrait être la plaisance du futur, nous avions évoqué il y a quelques mois, au sein même de cette rubrique, la possibilité dans un avenir proche de regagner sa place de port sans toucher à la barre ni à la manette des gaz. Eh bien, depuis le mois dernier, c’est chose faite. Volvo a annoncé triomphalement être parvenu à accoster dans une place cul à quai, une Azimut 62S de 20 mètres de long, au moyen d’un dispositif connecté baptisé « Self docking system ». La démonstration a été réalisée dans la marina de Göteborg, au terme de la dixième étape de la Volvo Ocean Race, fameuse compétition à la voile sponsorisée par le motoriste suédois. A vrai dire, tout laisse penser que cette invention était dans l’air du temps depuis les progrès obtenus dans le secteur automobile avec la technologie « Park Assist ». Il n’aura finalement fallu qu’une petite décennie pour que le bateau se mette au diapason de l’automobile. Volvo était probablement le seul motoriste à pouvoir mettre au point un tel système. Avec les pods IPS et le joystick de
«Volvo a annoncé triomphalement être parvenu à accoster une vedette sans toucher la barre, le joystick ou les manettes de gaz.»
manoeuvre créé en 2005, la marque scandinave a toujours eu une longueur d’avance sur ses compétiteurs japonais et américains. Le système développé par Volvo fait travailler de concert, capteurs, logiciels de contrôle, inverseur et propulsion par pods IPS. Il s’adresse en priorité aux propriétaires qui détiennent une place de port car il sera nécessaire d’installer en bordure de quai un boîtier connecté ainsi qu’une antenne. Le motoriste veut croire que cette technologie intéressera non seulement les particuliers mais aussi les marinas qui pourront équiper des places de port avec le fameux relais. Il imagine même le propriétaire d’un bateau naviguant aux abords d’un port, vérifier la disponibilité des places connectées depuis son smartphone via une application dédiée. Prudents, les techniciens de Volvo mettent en garde l’utilisateur contre tout emploi abusif. « Le self docking n’a pas été conçu pour être totalement autonome, précisent-ils dans leur communiqué. Le capitaine doit rester devant sa barre durant la manoeuvre automatisée, toujours prêt à intervenir si nécessaire.» Le système devrait d’ici peu développer d’autres fonctions comme une alerte anticollision. La firme n’a pas encore fourni de date de mise sur le marché mais l’on peut parier que le concept sera commercialisé dès 2019. Avec le self docking, rater une manoeuvre d’accostage ne sera plus qu’un mauvais souvenir !