• De Antonio 46 Open
La marque espagnole a su s’imposer sur le marché du day-boat grâce à un design radical et des solutions originales. Le horsbord est systématiquement utilisé sur tous les modèles. Le dernier bateau amiral, véritable vedette de croisière, embarque jusqu’à q
Quatre heures et quarantecinq minutes. C’est le temps qu’il a fallu à Stanislas Chmielewski et Marc De Antonio pour rallier, à bord du nouveau D46, Barcelone à Palma de Majorque. Attendus aux Baléares pour le Palma Boat Show, qui s’est tenu du 28 avril au 1 er mai dernier, les deux jeunes cofondateurs de la marque De Antonio n’ont pas traîné en chemin, soutenant une vitesse de 28 noeuds de moyenne sur tout le parcours (environ 50 km/h). Six ans après la création du chantier naval dans les faubourgs de la capitale catalane, le D46 fait figure de consécration pour De Antonio. Le plus grand bateau de la gamme reprend le design tranché et anguleux qui caractérise tous les modèles précédents. On retrouve une étrave et un profil de coque tout en verticalité qui ne fait pas toujours l’unanimité au sein de la communauté des plaisanciers. Il y a ceux qui détestent et ceux qui applaudissent sans retenue ce dessin ultra-contemporain qui présente quelques points communs avec le style précurseur des Wally ou des Van Dutch des années 2000.
Un look atypique qui séduit
Indéniablement, le modèle plaît bien aux nouvelles générations de quadras et quinquas, moins conventionnelles que leurs aînés
et plus sensibles à l’innovation. De Antonio démarre ses activités en 2012 à la manière d’une startup bourrée d’ambitions. Stanislas Chmielewski a grandi sur les bords du lac de Genève. Il pratique le bateau à moteur depuis son enfance. Marc De Antonio est un champion de voile catalan confirmé. C’est sur les bancs de l’IEC (Istituto Europeo de Design) à Barcelone que Stanislas sympathise avec Marc, son professeur de design au sein de la section « transport maritime ». Ensemble ils vont trouver des investisseurs et créer la marque De Antonio. Leur premier bateau de sept mètres de long au look révolutionnaire se fait vite connaître en participant à tous les grands salons européens.
Un programme très méditerranéen
Au cours des années suivantes, De Antonio renforce sa gamme avec l’arrivée du fameux D33, le bateau le plus populaire de la gamme. Le chiffre d’affaires progresse. D’autres modèles voient le jour (D28) en 2017 jusqu’à la consécration cette année avec l’arrivée du D46 Cruiser puis Open. Outre son style reconnaissable au premier coup d’oeil, ce nouveau navire amiral est, comme les précédents modèles, équipé d’une motorisation hors-bord dissimulée sous un capot. C’est la marque de fabrique du chantier. La simplicité d’entretien et la souplesse d’utilisation du hors-bord cadrent bien avec le programme très méditerranéen des modèles où l’on recherche souvent les mouillages en eaux peu profondes situés idéalement au contact de la plage. Couvrir les blocs moteur est une solution autant pratique qu’esthétique. On gagne de la surface utile dans le cockpit et on conserve une véritable plateforme de bain tout en préservant la ligne. Avec une longueur horstout de plus de 14 m, le D46 Open se dote dans sa configuration la plus musclée de quatre blocs horsbord de 350 ch chacun. Pour ce premier modèle, le client a exigé un montage quad Evinrude de 300 ch.
Une quasi première en Europe pour une coque en polyester !
Trois versions d’aménagements
Dans le cas du D46, les quatre hors-bord sont installés à l’intérieur d’une sorte de caisson, obturé par deux capots sur vérins et coiffé d’un double solarium avec passage central. Le plan de pont est fluide, bien dégagé, profitant d’un bau exceptionnel de 4,40 m qui permet d’obtenir une surface d’aménagement d’environ 25 m au plancher. Le cockpit rappelle celui des Van Dutch avec son immense pare-brise enveloppant qui dynamise la ligne. Le fournisseur italien est d’ailleurs le même que celui du chantier hollandais. Le salon se compose de sofas d’angle et d’une (ou deux) tables au choix assorties de poufs. Un module cuisine s’appuie contre les dossiers des deux fauteuils pilote. Plus en avant, une méridienne calée contre le pare-brise fait face à un poste de
pilotage king size à la finition carbone. La descente centrale, profonde et trop raide à notre goût, débouche sur un volume intérieur insoupçonné. Le chantier a eu la bonne idée de décliner l’habitacle en trois versions d’aménagements qui diffèrent selon le nombre de cabines (de une à trois) et les dimensions du carré.
Dans un esprit croisière familiale
Nous avons découvert au salon de Palma le modèle trois-cabines qui s’inscrit dans un esprit davantage