Victoria, la literie yacht couture
Spécialisé dans la literie haut de gamme et sur-mesure pour bateaux, Victoria Yachting porte haut les couleurs du savoirfaire made in France. Visite guidée avec son directeur.
Aterre comme à bord, vous conviendrez aisément qu’il vaut mieux ne pas lésiner sur le choix de sa literie... Et dans le petit monde du nautisme, un nom s’est imposé dans le cercle fermé du sur-mesure made in France : Victoria Yachting. Basée à Croix, à quelques minutes du centre de Lille, l’entreprise propose, depuis plus de vingt ans, des articles de literie confectionnés sur-mesure et de façon artisanale. « Nous sommes spécialisés dans la personnalisation » , explique Loïc Derville, à la tête depuis trois ans de cette société employant huit personnes, en nous accueillant dans ses locaux. Bureaux, showroom et ateliers de confection cohabitent ici afin de fabriquer, préparer et traiter des commandes destinées à des bateaux aux dimensions et programmes très divers. « Si vous consultez l’historique de notre carnet de commandes, vous y trouverez une
Merry Fisher 8.95 comme une Pershing 140 », poursuit le trentenaire, en nous détaillant l’éventail des activités de la maison. Son coeur de métier est la confection de linge de lit et la fabrication de matelas et sommiers sur-mesure, avec une large gamme d’articles, allant des housses de couette au surmatelas fabriqués d’après les gabarits des lits et les dimensions des matelas équipant les bateaux du Vieux Continent. « Nous avons 5000 gabarits en stock, c’est un vrai point fort, précise le chef d’entreprise. Et lorsque nous ne les avons pas, les clients nous les envoient ou nous nous rendons sur place pour prendre nos mesures. »
Un catalogue très étendu
En termes de literie haut de gamme, la clientèle de l’entreprise a le choix entre des matelas en mousse, en latex, à mémoire de forme ou à ressorts, toujours réalisés à la main et d’une épaisseur
répondant aux souhaits des clients. Les sommiers à ressorts ou à lattes sont aussi réalisés sur-mesure afin d’être adaptés aux formes des différentes couchettes. Parallèlement, Victoria Yachting confectionne du linge de bain, de toilette et de table personnalisé, mais également de la vaisselle, des couverts et des ustensiles de cuisine. Verres incassables en polycarbonate, service d’assiettes en mélanine ou porcelaine, poêles et casseroles inox sont ainsi disponibles au catalogue. À l’heure actuelle, 70% du travail de l’entreprise se fait en direct avec les particuliers, mais Loïc Derville souhaite à terme parvenir à tisser
des relations plus directes avec les constructeurs. « Nous faisons aujourd’hui plus de B to B que de B to C, mais les choses peuvent évoluer, notamment en ce qui concerne le haut de gamme. » Dans le domaine de la grande plaisance, la façon de travailler diffère souvent en fonction de la taille des bateaux. « On vise plutôt les modèles d’une taille comprise entre 20 et 30 mètres, détaille le chef d’entre
prise. Dans ces dimensions, la communication se fait encore facilement avec les propriétaires et les capitaines. Au-delà, les choses se passent autrement. » Si Victoria Yachting travaille à bord de bateaux de différentes tailles et aux programmes très variés, le montant moyen des commandes demeure relativement modeste. « Celui-ci s’élève à 2 200 euros. Mais là encore, nous observons de grandes disparités. Nous avons déjà ainsi enregistré une commande atteignant 80 000 euros. Mais, tous les ans, nous revoyons au Nautic de Paris le même couple qui vient s’offrir un cadeau à 200 euros sur notre stand. » Afin de poursuivre son développement dans les années à venir, Victoria Yachting mise sur l’internationalisation, avec un intérêt particulier porté aux marchés allemands et espagnols.