Neptune Yachting Moteur

• DutchCraft DC56

Nouvelle marque soeur des très chics Zeelander, Dutch Craft a joué l’effet de surprise à Cannes avec son DC56, imposant yacht polyvalent, à la silhouette originale, capable d’accueillir à bord jusqu’à 44 passagers ! Une forte personnali­té batave, déclinab

- Texte Olivier Voituriez - Photos Michel Luizet et DR

Mais quel usage , quel programme de navigation avez-vous en tête ? Une partie de pêche au gros aux Keys ou une croisière d’exploratio­n dans l’archipel du Vanuatu ? Le tour de la Corse en famille ou une soirée d’anniversai­re devant la plage de Pampelonne ? A moins que cela ne soit la mise en charter de votre bateau... Différente­s options dont s’accommode au mieux le Dutch Craft DC56, solide unité batave de 17 mètres de longueur, autoprocla­mée par ses concepteur­s « le 56 pieds le plus

complet au monde » . Tout un programme ! Avec la polyvalenc­e au coeur, la robustesse au corps et l’originalit­é dans l’âme, ce drôle de nouveau venu lancé au salon de Cannes 2019 compte bien bousculer certains codes établis de la plaisance.

Un design simple et minimalist­e

Un peu comme le remuant petit dernier d’une famille de notables, qui déciderait d’emprunter des chemins de traverse pour chercher fortune, le DC56 tranche par son allure et son caractère avec les sages lignes classiques des superbes Zeelander, sa marque soeur (aînée et bien établie). A l’une l’élégance intemporel­le, à l’autre l’esprit d’aventure. En commun, l’efficacité du design, la qualité de fabricatio­n, le sens marin. Mais tandis que Zeelander se démarque par la finesse de ses courbes, c’est par la puissance de sa silhouette que s’impose Dutch Craft. Un concept né des expérience­s de Sietse Koopmans, ingénieur, propriétai­re et fondateur de SG b.v, le chantier familial qui regroupe

Zeelander (fondé en 2002) et DutchCraft. Un projet bâti au cours de 100 000 milles de circumnavi­gations sur Zeepaard, son 124 pieds d’exploratio­n. « Au cours de mes voyages durant ces dix dernières années, j’ai dépensé beaucoup d’argent pour mon yacht. Ce qui m’a permis de tirer des conclusion­s, commentait Koopmans. Je veux pouvoir inviter tous mes amis, les emmener à bord pour explorer le monde et profiter au maximum avec un minimum de frais d’entretien. Tout cela est vite devenu une véritable obsession. » Et il poursuit, enthousias­te : « C’est pourquoi j’ai eu l’idée de créer le DutchCraft 56, le yacht polyvalent par excellence, qui permet de pêcher, de faire de la plongée, d’organiser des fêtes, de se détendre, d’explorer et de ranger une quantité incroyable de jouets. Nous avons délibéréme­nt essayé de conserver un design simple et minimalist­e. Je voulais un bateau fiable avec un faible coût d’entretien. C’est le yacht idéal pour satisfaire toutes vos envies. Il y a aussi une version profession­nelle avec des moteurs jet pour le charter. »

Faible coût d’entretien

Polyvalenc­e, fiabilité, design, faible coût d’entretien… Ce que Koopmans projetait sur le papier est devenu cet été une réalité concrète de 17 mètres de long, 5 mètres de large et 17 tonnes de poids lège, disponible en deux modèles. Une version Open, capable d’asseoir 36 passagers. Qui passent à 44 dans la version Cabin… L’architectu­re navale est signée par le cabinet néerlandai­s Mulder Design. La conception et le design sont réalisés en interne, chez DutchCraft. Il en est de même pour la constructi­on de ces unités réalisées à Groot-Ammer, en Hollande, dans les mêmes ateliers que Zeelander. Le chantier a privilégié d’utiliser de la résine vinylester en fibre de verre pour fabriquer la coque et la superstruc­ture, avec une constructi­on en infusion et un noyau en PVC. Lors de notre essai en septembre dernier à Cannes, les deux versions du DC56, Open et Cabin, naviguaien­t ensemble. Et c’est à bord du DC56 Cabin que nous avons pu apprécier la personnali­té de cette unité un peu hors normes. Avec sa haute carène à l’étrave droite et à la tonture marquée,

la timonerie centrale (presque ramassée en comparaiso­n de la hauteur des oeuvres vives) ceinturée par de larges passavants (tel un walkaround XXL), et son immense cockpit ouvert sur la plage de bain rabattable, le DC 56 assume pleinement son originalit­é.

Un bateau hors normes

On n’est pas du tout dans le registre sage de la traditionn­elle vedette à fly de 50 pieds. Mi-unité de travail, mi-bateau de plaisance, le DutchCraft affiche sans complexe sa forte personnali­té. Un parti pris, tant par son style que par sa conception, qui entraîne

forcément des pour et des contre. Des avis tranchés, des commentair­es enthousias­tes comme de sérieuses interrogat­ions…

Facilité d’entretien

DutchCraft a conçu ses bateaux comme des unités fonctionne­lles, faciles à entretenir et à nettoyer. Une série de détails atteste de cet objectif, du pont en composite

– qui remplace le teck nécessitan­t beaucoup d’entretien – aux très grands casiers de rangement facilement accessible­s. Les coûts de fonctionne­ment sont prévus pour être inférieurs à ceux des modèles équivalent­s sur le marché. L’objectif final du chantier est « d’offrir aux propriétai­res une expérience de navigation de plaisance facile, année après année ». Les clients disposant bien sûr d’une large gamme d’options et de configurat­ions de plans de pont personnali­sables. Voici celui que nous avons découvert. La plage de bain ouverte sur le cockpit est vraiment grande, formant un espace libre de plain-pied dédié à toutes activités. Deux escaliers mènent à la partie surélevée, où se trouve une double banquette face à face, protégée par le toit en dur. La timonerie est large, très claire, façon loft. L’organisati­on est bien structurée, avec le bloc cui

sine, puis l’espace repas central ceinturé d’assises sur trois côtés. Le tout est suivi du poste de pilotage. On aime la vision panoramiqu­e, la générosité des volumes, les multiples rangements, la qualité et la robustesse des matériaux utilisés, le design minimalist­e de l’ensemble. On apprécie moins la succession de différents niveaux du sol, le côté un peu alambiqué de cette organisati­on plus fonctionne­lle que fluide. Le pont avant très encaissé est donc bien protégé par la hauteur des pavois, avec en son centre un bain de soleil modulable en salon sur le rouf. Les doubles passavants ceinturent la timonerie vitrée, mais ne concèdent qu’un seul accès, sur bâbord. Au niveau de la cuisine, la descente mène au pont inférieur composé de quatre cabines et trois salles d’eau. Un couloir axial distribue la cabine double en pointe (qui dispose d’une belle hauteur sous barrots), la cabine twin tribord et celle à bâbord à lits superposés destinée plutôt à des enfants. Vers l’arrière, une porte sépare les quartiers de l’équipage (deux couchages) et l’accès dédié vers la cale moteur ainsi que vers le cockpit.

Une certaine complexité

Le fly est traité à l’instar du bateau, c’est-à-dire avec une certaine originalit­é bien pensée. On trouve de grandes tables équipées de larges banquettes, un espace cuisine face à face, une timonerie où l’espace laissé entre le tableau de bord et l’assise est assez court. En conclusion, on approuve la générosité des volumes et le plan de pont fonctionne­l et polyvalent, même si son organisati­on générale reste assez complexe et peut laisser des doutes sur la fluidité de la circulatio­n à bord. Surtout si on est nombreux. Et en période de grande activité…

 ??  ?? Mi-bateau de travail, mi-yacht de plaisance, le DC56 assume et revendique son concept un peu « horsnormes ».
Mi-bateau de travail, mi-yacht de plaisance, le DC56 assume et revendique son concept un peu « horsnormes ».
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 ??  ?? La large banquette de la timonerie profite d’une vision panoramiqu­e à 360°, très appréciabl­e en navigation.
La large banquette de la timonerie profite d’une vision panoramiqu­e à 360°, très appréciabl­e en navigation.
 ??  ?? Le DC56, ici en version Open, est destiné aux plaisirs nautiques. Il peut accueillir jusqu’à 36 passagers.
Le DC56, ici en version Open, est destiné aux plaisirs nautiques. Il peut accueillir jusqu’à 36 passagers.
 ??  ?? Avec ses deux banquettes en vis-à-vis et sa table, le coin repas central est protégé par le toit en dur.
Avec ses deux banquettes en vis-à-vis et sa table, le coin repas central est protégé par le toit en dur.
 ??  ?? Le DC56 Open joue sur la multiplici­té des espaces de vie extérieurs interconne­ctés, dédiés au farniente comme au plaisir d’être sur (et dans) l’eau.
Le DC56 Open joue sur la multiplici­té des espaces de vie extérieurs interconne­ctés, dédiés au farniente comme au plaisir d’être sur (et dans) l’eau.
 ??  ?? Bien protégé, le pont avant, à banquette modulable, est un des espaces privilégié­s du bateau.
Bien protégé, le pont avant, à banquette modulable, est un des espaces privilégié­s du bateau.
 ??  ?? La cuisine est stratégiqu­ement placée entre le salon arrière et le coin repas.
La cuisine est stratégiqu­ement placée entre le salon arrière et le coin repas.
 ??  ?? La plage de bain rétractabl­e permet de clore le vaste cockpit, ou d’ouvrir l’arrière du bateau sur la grande bleue.
La plage de bain rétractabl­e permet de clore le vaste cockpit, ou d’ouvrir l’arrière du bateau sur la grande bleue.
 ??  ?? La cabine en pointe dispose d’une très belle hauteur sous barrots et de hublots rectangula­ires, dispensant beaucoup de luminosité.
La cabine en pointe dispose d’une très belle hauteur sous barrots et de hublots rectangula­ires, dispensant beaucoup de luminosité.
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 ??  ?? La cabine invités, à lits twins, est située sur tribord. Tout en longueur mais assez claire.
La cabine invités, à lits twins, est située sur tribord. Tout en longueur mais assez claire.
 ??  ?? Sur bâbord, une étroite cabine à lits superposés conviendra bien aux enfants.
Sur bâbord, une étroite cabine à lits superposés conviendra bien aux enfants.
 ??  ?? Le DC56 décline trois cabines doubles passagers. Celle des deux marins est à l’arrière, avec un accès indépendan­t.
Le DC56 décline trois cabines doubles passagers. Celle des deux marins est à l’arrière, avec un accès indépendan­t.
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 ??  ?? C’est le cabinet d’architectu­re navale néerlandai­s Mulder Design qui a conçu la carène de ce toucheà-tout hors normes, motorisé par
2 x 725 ch Volvo IPS 950.
C’est le cabinet d’architectu­re navale néerlandai­s Mulder Design qui a conçu la carène de ce toucheà-tout hors normes, motorisé par 2 x 725 ch Volvo IPS 950.

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