Le courrier des lecteurs
Acheter en LOA
Je suis en cours d’acquisition d’un Bénéteau Swift Trawler 47 en LOA. Le concessionnaire me demande de signer un procès-verbal de livraison du bateau pour débloquer le financement et... la livraison du bateau qui est encore au chantier et que je ne peux pas voir. Cette pratique serait courante voire systématique si j’en crois la société de LOA. Je m’interroge toutefois sur les risques encourus. Savez-vous ce qu’il convient de faire dans ce type de situation ?
La réponse de neptune
Nous avons posé cette question à plusieurs concessionnaires. Tous ont confirmé qu’il s’agissait de l’usage habituel, tout en concédant que cette pratique peut paraître choquante.
Les concessionnaires procèdent ainsi dans la mesure où ceux-ci ne disposent pas nécessairement de la trésorerie pour payer le constructeur. Or les chantiers exigent - cela semble logique - la totalité des fonds pour laisser partir le bateau. Dans le cadre d’un LOA, la signature d’un premier procès-verbal est donc indispensable pour permettre à la banque, qui sera propriétaire du bateau, de débloquer l’argent pour le livrer au client, qui en sera locataire, et qui signera un second procès-verbal au moment de la livraison effective. Concernant les risques, les avis divergent. Certains rappellent que, même en temps normal, rares sont les clients à se déplacer dans les chantiers pendant la construction. D’autres considèrent au contraire que le client doit pouvoir se rendre à l’usine pour s’assurer que le bateau est bien conforme au bon de commande. Il nous a aussi été fait mention d’un cas où le concessionnaire a mis la clef sous la porte après la signature du procès-verbal de livraison pour un bateau qui n’était pas terminé. Il s’agit là bien sûr d’une situation extrême et heureusement exceptionnelle, mais le client a été dans l’obligation de payer une seconde fois le montage des éléments optionnels qui auraient dû l’être par le concessionnaire…