Édito
Ala date du 20 mai où sont rédigées ces lignes, vous êtes nombreux à avoir repris le chemin des marinas, mais non sans mal ! Certaines préfectures maritimes ont posé quelques restrictions de naviguer dont elles ont le secret. La palme revient à celle des Bouches-du-Rhône qui interdit de jeter l’ancre dans la bande du littoral de 500 mètres, ce qui revient à proscrire tout mouillage dans une crique. Le même décret stipule que vous n’avez pas le droit de mettre une annexe à l’eau ou tout autre engin nautique de type paddle et scooter des mers. C’est la version « plaisance » de l’arrêté préfectoral qui avait autorisé l’accès des plages aux personnes à condition d’être en mouvement et de ne pas étendre leur serviette sur le sable. Le roi Ubu ne s’y serait pas pris différemment ! Espérons que ces drôles de mesures, qui n’ont pas grand-chose à voir avec le nécessaire respect des distanciations sociales, seront définitivement rangées aux oubliettes de l’administration. Il est temps de retrouver une certaine normalité dans nos activités et de renouer peut-être avec des projets d’achat ou de location qui sont restés au point mort depuis le mois de mars. Page 74, Neptune vous dévoile le retour d’expérience de deux copropriétaires qui ont acheté un bateau de trois ans d’âge juste avant la crise
«Il est temps de retrouver une certaine normalité dans nos activités et de renouer avec des projets d’achat ou de location de bateau.»
sanitaire. Financement, transfert, place de port, taxe de francisation, entretien annuel, toutes leurs démarches sont passées au crible et en totale transparence. Le dossier sera instructif pour ceux qui souhaitent se lancer dans l’aventure ! Avant de reprendre la mer, nous vous présentons aussi quelques beaux essais préconfinement. La grande vedette à fly en couverture est un exemple intéressant de ce qui pourrait être la règle en matière de nouveauté. L’Italien Absolute a entièrement repensé sa Navetta 58 lancée à l’été 2014. Même carène, même motorisation mais un lifting par petites touches, qui renvoie une sublime impression de modernité, à peu de frais finalement. Du neuf avec de l’ancien. Si les nouveautés ont longtemps été le nerf de la guerre commerciale pour les constructeurs, il est probable que la crise rebatte les cartes. La tendance frénétique qui voulait que les chantiers présentent chaque année toujours plus de nouveaux bateaux devrait s’émousser. Les gammes sont à l’évidence aujourd’hui suffisamment garnies. Moins coûteuses en investissement, les séries limitées pourraient revenir en force, ce qui ne signifie en rien la fin de la créativité.