La réponse de neptune
Après dix années de service, un bateau quel qu’il soit a besoin d’un checkup en profondeur, qui s’effectue généralement au moment de la vente. Vous avez acquis le vôtre voici une année et sans nul doute que l’essentiel a été contrôlé, mais il y a toujours des éléments invisibles difficiles ou impossibles à atteindre. Sur un semi-rigide, le réservoir de carburant est toujours placé au centre, le plus bas possible et en fond de coque (pour le poids et la stabilité). Selon la méthode du constructeur, le pont est stratifié définitivement au-dessus du réservoir, ou alors il existe un panneau vissé pour éventuellement le sortir. Ce réservoir est en aluminium, un matériau léger et robuste, mais extrêmement sensible à l’électrolyse. Cette réaction électrochimique fonctionne lorsque plusieurs métaux au potentiel électrique différent sont en contact via de l’électrolyte (l’eau de mer) et un courant électrique (une fuite ou une mauvaise isolation des contacts de la jauge par exemple). Lorsque ces éléments sont réunis, la réaction s’opère et le métal le plus faible (l’aluminium) se décompose et va se fixer sur le métal le plus fort, qui peut être les fixations en inox ou une tresse de masse du réservoir. Toujours est-il que vous allez devoir le changer. Il faut savoir qu’il existe de très nombreuses nuances d’inox et d’aluminium, certaines étant adaptées à l’environnement marin, d’autres non. Pour votre nouveau réservoir, exigez de l’inox 316 L, de l’AG4 MC pour de l’alu, ou du polypropylène insensible aux agressions, mais il faut que le berceau soit adapté. Enfin, votre problème a toute l’apparence d’un vice caché. Un recours juridique peut être envisagé à l’encontre du vendeur ou éventuellement du constructeur.