Neptune Yachting Moteur

L’open sport en taille XXL

Fort du succès du Cap Camarat 10.5 WA lancé il y a quatre ans, Jeanneau poursuit le développem­ent de sa gamme fétiche par le haut en dévoilant cet étonnant open de presque 12 m de long, capable - et c’est une première pour un bateau français - d’accepter

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Trente-neuf pieds, soit un peu moins de 12 mètres hors-tout en hors-bord, voilà un palier que franchit le chantier vendéen avec ce Cap Camarat 12.5 WA. La gamme mythique française créée en 1981 et qui, en quarante ans, n’a jamais cessé de sortir de nouveaux modèles, couvre désormais tous les segments du marché de la coque open, avec 15 bateaux à partir de 5,50 m de long. Le dernier modèle amiral répond à une demande croissante, véritable lame de fond internatio­nale, dont les plaisancie­rs américains seraient la locomotive. En 2016, Jeanneau lançait le Cap Camarat 10.5 WA, premier open géant de la série capable d’accepter jusqu’à 600 ch de puissance cumulée et bénéfician­t d’une vraie cabine pour accueillir quatre personnes. L’open croisière

contre 157 pour le trio) mais pas à plein régime (+ 7% de conso en tri). Quant aux coûts d’entretien, ils ne devraient pas y avoir une grande différence. A l’évidence, la solution triple hors-bord est taillée pour le marché américain, les plaisancie­rs européens montrant encore une certaine frilosité psychologi­que. La crainte d’être taxé de «m’as-tu-vu» probableme­nt. Pourtant l’alignement de trois moteurs est une esthétique séduisante. Les a priori sont faits pour être dépassés d’autant plus que le prix des versions est identique ou presque ! Si le 12.5 WA affiche beaucoup de ressemblan­ces avec le 10.5 WA de 2016, ce n’est pas le fruit du hasard. Jeanneau tient à respecter scrupuleus­ement l’ADN de la gamme. C’est sa force. Les designers suivent le canevas d’aménagemen­t attendu par le client quitte à s’interdire parfois un brin de fantaisie.

Une terrasse basculante

Le cockpit en est une bonne illustrati­on. Il est calqué sur celui du 10.5 tout en disposant de dimensions forcément plus généreuses. Il s’articule autour d’une banquette en L sur tribord calée contre le tableau arrière et d’une table télescopiq­ue à double vérin. Un portillon sur bâbord est l’unique accès conduisant aux deux platesform­es qui encadrent les deux Yamaha 425 ch XTO équipant notre bateau d’essai. Un étroit passage entre le dossier de banquette et la cuve moteur permet de se déplacer d’un bord à l’autre. Dommage qu’il ne soit pas plus large. Le bloc cuisine au gabarit bodybuildé fait office de séparation entre le cockpit et le poste de pilotage. Jeanneau ne lésine pas sur l’équipement. Une fois les trois capots individuel­s relevés et maintenus par des vérins, la console rectiligne dispose d’un double évier et d’un barbecue électrique. Réceptacle à déchets et frigo top sont intégrés dans les placards. Une main courante ceinture le module console. Dans les détails, notons la présence d’une coupé dans le pavois tribord, bien utile pour embarquer en toute sécurité les passagers depuis le ponton ou le catway. Jeanneau se range aussi au goût du jour en installant pour la première fois de son histoire une terrasse basculante sur le flanc

bâbord du cockpit. Le dispositif est à commande électrique, deux cordes en Spectra assurant le basculemen­t de la plate-forme qui avance de 80 cm au-dessus de la surface de l’eau. Un balcon à trois chandelier­s amovibles sécurise l’espace mais il est fort à parier qu’il ne sera pas souvent installé. La terrasse est comme un plongeoir sur la mer. Les enfants sauront vite se l’approprier.

Ergonomie et fonctionna­lité

Le poste de barre avec ses trois fauteuils, dont celui au centre réservé au pilote, a gagné en esthétique et en confort. Repose-pied, repose nuque et accoudoirs relevables, ces sièges ne manquent pas de style dans leur sellerie épaisse bicolore. Leurs assises sont relevables – et même entièremen­t rabattable­s, et de type bolster pour celui du pilote – si bien que les personnes à forte corpulence pourront piloter sans entrave. Ces derniers feront face à un poste de pilotage high

il troque le traditionn­el bain de soleil pour un second cockpit qui occupe toute la surface de la plage avant. Constitué d’une banquette en L placée sur tribord et de trois sofas installés devant le pare-brise, cet espace idéal pour le farniente se convertit en un mini salon après l’ajout d’une petite table escamotabl­e. Les trois méridienne­s ont un profil suffisamme­nt enveloppan­t pour que les passagers s’y sentent en sécurité même à vitesse élevée. L’agencement n’est d’ailleurs pas sans rappeler celui mis en place sur le Bénéteau Flyer 10.

Optimisati­on des aménagemen­ts

Mais le 12.5 ne serait rien sans son étonnant volume intérieur. Le Cap Camarat possède une grande habitabili­té rendue possible par une belle optimisati­on des aménagemen­ts. La cabine de propriétai­re fermée prend place à l’arrière à l’aplomb du cockpit. Un petit sas

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