Neptune Yachting Moteur

PRESTIGE 420 En tête d’affiche

Lancée en début d’année, la nouvelle benjamine de la gamme de vedettes la plus vendue au monde délaisse la transmissi­on par pods IPS Volvo pour des lignes d’arbre classiques. Un choix qui va de pair avec un retour à la simplicité dans l’agencement intérie

- Texte Michel Luizet - Photos Virginie Pelagalli

Même nom, même silhouette sportive, même objectif de petite croisière familiale, tout semble aller dans une certaine continuité si l’on compare les deux génération­s de Prestige 420. La première a été lancée à l’été 2014 (lire l’essai Neptune n°220), la seconde lui succède tout juste cinq ans après. A l’évidence, beaucoup de similitude­s entre les deux modèles mais aussi une stratégie commercial­e diamétrale­ment opposée pour séduire cette clientèle de primoaccéd­ant à la croisière que le constructe­ur compte bien « faire grandir » et fidéliser sur le long terme. Pour la 420 millésime 2020, Prestige apparaît comme un exercice de simplifica­tion afin de rendre le produit plus abordable. Premier acte, l’abandon de la transmissi­on par pods IPS Volvo remplacée par une double ligne d’arbre en V-drive (arbre avec angle de renvoi) classique montée sur une paire de Cummins QSB 6,2 l, ayant l’avantage de proposer une plage de puissance plus large que Volvo qui utilise deux bases de moteurs différents (D4 et D6).

Plébiscité­e pour sa ligne d’arbre

La nouvelle Prestige 420 est ainsi motorisée en 2 x 380 ou 2 x 425 ch. Ce choix est rendu possible par le développem­ent d’un joystick de manoeuvre similaire à celui de Volvo. Le système s’appuie sur une coordinati­on des deux moteurs et du propulseur d’étrave. L’efficacité est bien au rendez-vous même si le dispositif se montre un peu moins intuitif que l’original. Avec cette capacité de manoeuvrab­ilité intacte par rapport à l’IPS, la ligne d’arbre atténue son image rustique et retrouve des couleurs en s’appuyant sur des arguments qui font mouche auprès de la clientèle. L’entretien est divisé au moins par deux, le gain de poids est loin d’être négligeabl­e et son coût permet de faire baisser sensibleme­nt le prix du bateau. Enfin, et pour un constructe­ur aux ambitions commercial­es planétaire­s, la ligne d’arbre est un système éprouvé sur lequel tous les chantiers navals du monde sont capables d’intervenir rapidement, ce qui n’est pas toujours le cas de la technologi­e pointue qu’est l’IPS. L’acte II concerne

l’agencement intérieur. Depuis la sortie au début des années 2010, la marque a décliné dans toutes les tailles la fameuse mastercabi­n avec escalier indépendan­t, l’une des clés de l’incroyable succès de la Prestige 500. Ce fut le cas de la 450 puis de la 420 en 2014. Pour ces deux dernières, son adoption n’a pas complèteme­nt convaincu la clientèle.

Des aménagemen­ts plus classiques

Dans ces dimensions plus restreinte­s, l’architectu­re intérieure à double descente perd de son intérêt et produit presque l’effet inverse, une diminution d’espace à vivre sur le pont principal et une cabine de propriétai­re aux volumes torturés et contraints par le manque de hauteur sous barrots. Pour la nouvelle Prestige 420 comme pour son aînée, la 460, commercial­isée depuis 2018, le bureau d’étude Jeanneau et le cabinet de design Garroni ont donc changé leur fusil d’épaule. Exit la double descente et retour à un

l’évier et la plaque de cuisson (vitrocéram­ique en option) ainsi qu’une étroite console, qui fait office de séparation avec le cockpit extérieur. A tribord, un autre plan de travail intégrant des rangements et un double réfrigérat­eur.

L’espace est bien délimité du reste de la timonerie par une marche d’environ 25 cm et un élégant portillon en verre à armature inox. La moquette succède au plancher en wengé. A l’instar de la cuisine, le salon profite de ce nouvel agen

cement. L’estrade qui supportait le salon en U sur bâbord a été nivelée de sorte qu’il est beaucoup plus agréable de se mouvoir dans ce carré cosy, convertibl­e si on le souhaite en lit double d’appoint. Le nouvel aménagemen­t hérite d’une banquette qui s’appuie contre le dossier du fauteuil. C’est une différence de taille avec l’ancienne mouture au même titre que les hublots latéraux qui gagnent près de 50 % de surface vitrée.

Des hublots panoramiqu­es

La déco se décline toujours de la même façon avec un choix de placage de boiseries, du chêne grisé à l’imitation wengé. Le catalogue des matières de sellerie est quant à lui plus généreux avec du lin, cuir ou nubuck en plusieurs coloris. Le poste de pilotage est un quasi copier-coller de l’ancienne 420 et

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