Marion Maréchal-Le Pen : « Le suicide ou le sursaut »
Venue présenter la liste azuréenne menée par Olivier Bettati, la candidate FN aux régionales a centré son propos sur la souveraineté et « la résurrection » de la France, hier soir à Antibes
Un accueil de rock star. Dans l’exiguë salle du 8-Mai d’Antibes bourrée jusqu’à la gueule, Marion Maréchal-Le Pen a pu mesurer, hier soir, l’ampleur de l’attente qui pèse sur ses grêles épaules. La députée frontiste, chef de file de La France plein Sud aux régionales, était là, après une journée passée dans le département, pour dévoiler sa liste des AlpesMaritimes conduite par Olivier Bettati (lire ci-dessous). Ce dernier a vanté un rassemblement « d’hommes et de femmes enracinés, qui ont un métier, des convictions, un idéal ». Des candidats « partageant une certaine idée de la France, de sa souveraineté, un idéal sabordé à l’UMP (sic) où on ne trouve plus que des moutons de Panurge ». Il n’oubliait évidemment pas de glisser au passage un tacle à Christian Estrosi, « dernier porte-parole de la bonne conscience du boulevard Saint-Germain ». Un hommage appuyé à Philippe Vardon plus tard – «un homme de valeur qui gagne à être mieux connu » – ,il concluait en remerciant Marion Maréchal-Le Pen de lui avoir redonné « l’enthousiasme de ses 17 ans », l’âge de son adhésion au RPR. Le sénateur-maire de Fréjus, David Rachline, dans un discours musclé, s’est ensuite ingénié à démontrer, à travers l’exemple de sa commune, que le FN savait parfaitement gérer, et même mieux que d’autres, en allant droit aux préoccupations des habitants.
« Donneurs de leçons des beaux quartiers »
Marion Maréchal-Le Pen, quant à elle, tout en invitant à aller consulter son programme sur son site Internet, a centré son intervention sur la souveraineté et les flux migratoires. « L’occasion historique se présente de changer la donne. Pour les générations à venir, c’est le suicide ou le sursaut. Le FN est le seul à avoir le courage de poser le vrai diagnostic sur la question migratoire. On prétend accueillir toujours plus de réfugiés, qui sont en réalité des immigrants économiques dans la majorité des cas, alors que nous avons 1,5 million de Français qui attendent un logement. Il faut se préoccuper d’abord de nos concitoyens. » Concrètement, elle a indiqué qu’élue présidente de la Région, elle reviendrait sur l’aide de 3 millions votée pour l’accueil des migrants. « Notre projet est réaliste, at-elle vanté, nous avons la probité de ne pas dire tout et son contraire en 24 heures. » Elle n’omettait pas non plus de s’amuser du comité de soutien de Christian Estrosi, « des donneurs de leçons qui viennent des beaux quartiers et incarnent tout ce que les Français ne veulent plus ». « Ce qui nous unit, c’est l’amour inaltérable de la France, je vous propose le choix de la sublime résurrection », achevait-elle.