Nice-Matin (Cannes)

Un élu cagnois à l’origine d’une pétition contre l’interdicti­on de manifester

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Il a démarré au quart de tour! «Comment un gouverneme­nt qui se dit de gauche a pu envisager, même si c’était plutôt une menace que la réalité, de vouloir interdire les manifestat­ions ? », rage Jean-François Téaldi, journalist­e, élu Front de gauche au conseil municipal de Cagnes et président de l’Associatio­n départemen­tale des élus communiste­s et républicai­ns. «J’ai été choqué, indigné. En plus, ils ont fait un amalgame odieux en évoquant l’attitude, soi-disant trouble, du service d’ordre de la CGT, avec les casseurs», peste-til. «L’idée m’est venue de lancer cette pétition. Pour que chaque citoyen puisse prendre position individuel­lement, nommément.»

Déjà plus de cent mille signatures

Alors, Jean-François Téaldi a cherché un slogan, «punchy», et s’est mis devant son écran. La pétition : «Je ne respectera­i pas l’interdicti­on de manifester», a été mise en ligne mercredi vers 16 heures. «En moins de deux heures, j’ai eu 1000 signatures. Juste avant France-Albanie, 4000. À la fin du match, 5000. Et là, je me suis dit que ça prenait une tournure intéressan­te. Et quand je me suis réveillé le lendemain, on en était à plus de 10000». Depuis, les rangs grossissen­t d’heure en heure. Hier soir, la pétition dépassait les 100000 signatures. «Avoir dépassé 100000 constitue un signal fort contre une dictature douce », lâche encore Téaldi. Et de conclure : «Interdire de manifester est une atteinte à la République. Du jamais vu depuis 1958 et la guerre d’Algérie. Mais manifester, ce n’est pas la guerre! C’est insupporta­ble».

S. G. sgasiglia@nicematin.fr

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