RUGBY Laporte pas pressé d’en finir
Le coach toulonnais fait durer le plaisir avec les siens. Il s’apprête à vivre une nouvelle finale, la dernière, avec le Rugby club toulonnais
Bernard Laporte était encore étonnamment calme. Bernie sait que le plus dur reste à franchir. « On avait bien préparé cette rencontre. On avait fait une très bonne mise en place. Encore fallait-il bien l’appliquer sur ce match. Mes joueurs ont répondu présent face à la densité physique montpelliéraine. Le boulot a été bien fait. On a fait front dans le combat avant de les contourner. J’ai senti beaucoup de sérénité dans le groupe tout au long de la préparation. On a d’ailleurs eu une semaine supplémentaire pour la préparer physiologiquement mais aussi tactiquement avec quelques séances vidéo. Nous étions aussi probablement plus frais que notre adversaire. Je ne pensais d’ailleurs pas qu’on les dominerait de la sorte. Ce soir, je suis vraiment très fier de mes joueurs. Alors certes, on a connu des passages à vide. Si je disais que le match a été parfait, je mentirais. En revanche, nous avons bien réussi à les empêcher d’enchaîner. On a été bon dans les airs, sur les rucks et en bas. Steffon (Armitage, Ndlr) Et une de plus !
s’est montré très bon sur les plaquages et les grattages. Il a eu, après avoir été vexé d’être écarté, une réaction de sportif de haut niveau. Si on m’avait dit que nous (Photos Luc Boutria/Dominique Leriche)
en serions là il y a quatre mois, j’aurais eu du mal à le croire. Apès je n’oublie pas que nous sommes l’équipe qui a marqué le plus d’essais au cours de la saison.
J’avais dit à mes joueurs qu’ils avaient la possibilité de faire oublier les Botha, Williams, Hayman..., ces légendes. A eux à présent d’écrire l’histoire dans une semaine. Le Racing est, avec deux finales au compteur cette année, la meilleure équipe de France. Mais si on veut terminer premier à l’ATP, il faudra l’emporter à Barcelone. Je n’étais pas pressé de quitter le RCT. On va retrouver le Racing qui nous a battus en quart de finale de la coupe d’Europe. Le contexte sera différent mais il y aura un petit goût de revanche. »
P. M.