Nice-Matin (Cannes)

Riberi, ça démarre Ford !

Débarrassé d’emblée de la menace De Meyer, Bruno Riberi a réussi un impression­nant cavalier seul, hier, au volant d’une Ford Fiesta R5 vite prise en main. La victoire lui tend les bras

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Pour le suspense, on repassera... Alors que l’affiche du 75e Rallye national Nice Jean-Behra laissait augurer un duel au sommet entre Dominique de Meyer et Bruno Riberi, l’étape initiale s’est chargée de tordre le cou d’emblée au conflit de génération escompté. Tant mieux pour le jeune sociétaire (24 ans) de l’ASAC de Nice qui a pris le large d’emblée, hier matin, au volant d’une Ford Fiesta R5 apprivoisé­e vite fait bien fait. Et tant pis pour le tenant du trophée qui ne marquera pas une quatorzièm­e fois de son empreinte le palmarès. « L’irréparabl­e s’est produit à Peira Cava, sur la ligne de départ de l’ES 1 où j’ai mal compris le décompte et enclenché la procédure trop tôt », explique un De Meyer, décidément guère verni cette saison. « Sur le coup, l’embrayage a dû chauffer. Ensuite, il s’est mis à patiner de plus en plus souvent. Mieux valait s’arrêter avant de tout casser. » Trois petites épreuves spéciales et puis s’en va... Déjà reléguée en 5e position, à plus d’une minute du leader, la Peugeot 206 WRC portant le numéro 2 mit donc la flèche définitive­ment au pied du col de la Madone. Bruno Riberi : tous derrière et lui (loin) devant !

Deuxième course, deuxième abandon. « Après l’alternateu­r au Pays de Grasse, on enchaîne un second problème. Espérons

que ça aille mieux cet automne. Mais de toute façon, vu ses chronos, je pense qu’il n’y avait rien à espérer contre Riberi ce week-end. Il était plus fort , il allait plus vite, tout simplement. Le lion a mangé le dompteur! » Reçu cinq sur cinq entre Turini (ES 1 et 4), Madone (ES 3) et Braus (ES 2 et 5), le pilote pressé de la Ford noire et bleue a en effet réussi le parcours parfait. De quoi revenir au stade du Ray nanti d’un confortabl­e matelas sur son meilleur poursuivan­t : 2’09’’, s’il vous plaît! Suite et fin des hostilités ce matin, avec encore trois virages à négocier. Pour le suspense, prière de regarder derrière. Le palpitant match à trois entre Philippe Catudal, Fabien Deplanche et Romain Haut-Labourdett­e devrait, lui, tenir ses promesses jusqu’au bout.

GIL LÉON

Aujourd’hui

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(Photo Thierry Mouchet)

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