Souffler et ne pas jouer
Faute d’éradiquer le terrorisme et de venir à bout des violences, on s’attaque au dopage qui permet à des bipèdes très musclés de courir un peu plus vite. Avec des sanctions de plus en plus lourdes, tandis que les chanteurs peuvent continuer à se shooter impunément. Seule consolation, on a mis dans le collimateur Poutine et ses athlètes en prévision des jeux de Rio, alors qu’on n’était pas intervenu lorsqu’avec des troupes galvanisées, il avait fait main basse sur la Crimée. Le moment est donc venu de soumettre nos politiciens aux mêmes tests que nos footballeurs ou nos cyclistes. En installant à la tribune des assemblées parlementaires un petit ballon dans lequel les orateurs souffleraient avant d’être autorisés à éructer dans les micros. D’autres contrôles pourraient avoir lieu à la buvette de l’Assemblée nationale où l’on abuse souvent des petits vins locaux et dans les permanences des partis où les élus reçoivent les électeurs se plaignant de trinquer. Ainsi débusquerait-on tous les drogués du suffrages universel : ceux qui se piquent au libéralisme ; ceux qui sniffent une idéologie ; ceux qui se soûlent de leurs propres paroles. Enfin, on surveillerait particulièrement les primaires et surtout le grand débat opposant à la télé avant l’ultime scrutin les deux finalistes. Histoire de disqualifier le candidat déjà sous
l’emprise de l’ivresse du pouvoir.