Max Gallo : « Nous devons faire preuve de cohésion »
Dix jours après le drame, il peine encore à trouver ses mots, tant l’émotion l’étreint. Max Gallo, Niçois parmi les Niçois, même s’il réside aujourd’hui à Paris, se sent meurtri dans sa chair. « Je suis évidemment terriblement marqué par cet événement, j’ai du mal à me débarrasser de ce choc, il me ramène à la guerre, à des images de ma jeunesse », concède l’écrivain et ancien secrétaire d’État de François Mitterrand. « Tous les Niçois et tous les Français ont été touchés au coeur dans cette Baie des Anges extraordinaire, aujourd’hui salie par une haine aveugle. En s’attaquant à la promenade des Anglais, le terrorisme islamiste montre qu’il veut vraiment nous atteindre au plus profond de ce que nous sommes. » L’académicien rend aussi hommage aux policiers, regrettant les vaines polémiques et appelant à resserrer les rangs : « On nous fait la guerre et il faut avoir le courage d’y répondre. Nous devons opérer sur le terrain policier en prenant toutes les mesures nécessaires, mais toujours dans un esprit démocratique, de façon cadrée et responsable. » « Les Français ne doivent faire qu’un, conclut-il. Nous devons absolument faire preuve de cohésion et de solidarité, c’est la seule façon de combattre le terrorisme, avec lequel nous risquons d’avoir à vivre, en arrière-plan, un certain nombre d’années encore. »