LA SOLIDARITÉ

De quelle manière les collectivités dont vous avez la charge vont-elles faire jouer la solidarité ? Nous allons mettre en place un statut de pupille de la région, sur le modèle des pupilles de la Nation en tant de guerre, pour ceux qui se retrouvent orphelins. Ce statut apportera la gratuité des transports, des centres de loisirs, de l’accès aux musées, ainsi que l’accompagnement dans les études. Nous allons ensuite désigner un interlocuteur unique pour les familles, de type parrainage, pour que les réponses soient apportées le plus rapidement possible par l’administration municipale. Par ailleurs, la Ville de Nice exonérera les victimes de l’attentat de taxe d’habitation et de taxe foncière.

Des fonds seront-ils débloqués ? La collecte de fonds lancée mardi par la mairie et le CCAS sera abondée par la Ville et par la Région qui lance également dès la semaine prochaine une grande opération de collecte. Nous mettons en place un guichet unique pour centraliser les aides. La Ville de Paris veut nous aider, la Ville de Montréal aussi. Cette solidarité s’exerce dans le monde entier.

Elle devra aussi s’inscrire dans la durée… Nous devrons effectivement continuer l’action menée depuis quelques jours par un certain nombre de services de l’État qui se retireront. La maison des victimes que nous avions ouvert il y a deux ans rue Gubernatis est désormais identifiée comme le lieu qui centralise tous les dispositifs de soutien aux victimes et à leurs familles, avec l’aide des services sociaux de la Ville et du CCAS.

Comment avez-vous trouvé la réaction des Niçois après l’attentat ? Je savais la population niçoise généreuse. Le  juillet, elle l’a démontré dès la première seconde. Les restaurateurs ont ouvert leurs portes pour permettre aux gens de se réfugier. Un monsieur âgé a accueilli soixante personnes dans son appartement. On a vu une ville extrêmement solidaire. Cet élan se poursuit. Les gens veulent aider, s’engager, se rendre utiles.