Et si on connectait la France ?
Au moment où notre exécutif semble dépassé, où l’on parle, comme s’il s’agissait de la dernière trouvaille, de fusionner les services de renseignement et où l’on fait appel aux retraités de la police en même temps qu’aux citoyens ayant envie de jouer au shérif, de nouvelles technologies pourraient permettre de faire face à de nouvelles menaces. Il s’agit des objets connectés établissant, par exemple, un lien entre l’automobiliste et sa voiture quand il n’est plus au volant et entre le propriétaire et son domicile lorsqu’il se trouve à l’extérieur. Avec une efficacité instantanée puisque le premier est capable de localiser le véhicule qu’on vient de lui dérober et que le second voit en direct les cambrioleurs forcer sa porte. Imaginons une reconversion totale du palais présidentiel où s’agitent un millier de hauts fonctionnaires, de conseillers et de secrétaires ne disposant que de l’antique « téléphone interministériel ». Il suffirait que sur chaque bureau les pendules, les presse-papiers et les stylos soient reliés en temps réel aux endroits les plus exposés du pays. Ainsi, le chef de l’État signalerait-il lui-même au ministre de l’Intérieur un véhicule suspect ou un individu inquiétant. De son côté, le locataire de la place Beauvau enverrait – toujours par la même voie et en cas de danger immédiat – une impulsion électrique susceptible de bloquer les cartes à l’aide desquelles, dans leur cars, les CRS trompent leur attente.