Dix jours de polémiques
❏ juillet. Les questions d’Estrosi
C’est encore la cohue sur la promenade des Anglais quand Christian Estr osi prend la parole, au lendemain de l’attentat. « Si l’heure n’est pas à la polémique, je me pose bien sûr des questions, déclare-t-il sur France Inter. Pourquoi et comment cet homme a-t-il pu pénétrer sur la promenade des Anglais qui était pourtant piétonnisée ? Combien de policiers nationaux protégeaient cet événement ? »
❏ juillet. Cazeneuve se justifie
« La police nationale était présente et très présente sur la promenade des Anglais et est intervenue immédiatement après que le camion a franchi les obstacles pour mettre le plus rapidement possible fin à cette tuerie », répond le ministre de l’Intérieur. « Si une des autorités, l’État ou la municipalité, avait considéré à un moment que le niveau de sécurité n’était pas réuni, l’État comme la municipalité pouvaient décider de procéder à l’interdiction des festivités entourant le 14-Juillet, ce qui n’a pas été le cas».
❏ juillet. Le préfet contre-attaque
Adolphe Colrat, préfet des AlpesMaritimes, monte au créneau dans Nice-Matin.« Lors de la première réunion de préparation, les services de la préfecture avaient appelé l’attention de la Ville sur la nécessité de mieux sécuriser l’environnement de la manifestation.» Le ministre de l’Intérieur et la préfecture communiquent le chiffre de 64 policiers nationaux et 42 policiers municipaux – demandés par les services de l’Etat et mis à disposition par la ville de Nice.
❏ juillet. Estrosi dénonce « des mensonges »
Selon Christian Estrosi, les effectifs de la police nationale n’excédaient pas 50 : « Peut-être étaient-ils cachés quelque part? J’étais sur place et très surpris de voir si peu de policiers nationaux. »
❏ juillet. Valls fait la leçon à Estrosi
Le Premier ministre répond dans une interview à Nice-Matin. Il dément notamment toute forme de relâchement des dispositifs de sécurité après l’Euro. « Quand on est président de la Région, élu dans un rassemblement républicain, il faut être à la hauteur de la fonction, ne pas mettre en cause le travail et l’engagement des policiers. Je lui demande d’assumer ses responsabilités.»
❏ juillet. Estrosi pointe des « fautes majeures »
Estrosi réplique à Valls. « Je lui demande de ne pas s’exonérer de sa responsabilité. Qu’il mène donc une enquête minutieuse: il y a eu des fautes majeures commises à Nice.»
❏ juillet. La justice demande l’effacement de heures de vidéosurveillance
Une réquisition judiciaire urgente est envoyée au centre de supervision urbain de Nice. Le parquet demande la suppression complète de 24 heures d’images provenant de six caméras, Raison invoquée: « éviter les fuites » et la diffusion d’images de l’attentat.
❏ juillet. Les chiffres du préfet
En conférence de presse, le préfet assume « l’entière responsabilité » du dispositif mis en oeuvre pour le 14-Juillet et la Prom Party, qui se tient entre Meyerbeer et le Quai des Etats-Unis. Adolphe Colrat diffuse une infographie sur laquelle apparaissent 39 policiers nationaux. De quoi alimenter la polémique, Manuel Valls ayant annoncé le chiffre de 64.
❏ juillet. Nice refuse d’effacer les images
L’avocat de la municipalité, Me Philippe Blanchetier annonce que, non seulement la Ville ne va déférer à l’injonction qu’elle a reçue, mais qu’en plus elle s’apprête à demander au procureur de la République de Nice de mettre sous séquestre ces images .
❏ juillet. Sandra Bertin accuse
La policière municipale était derrière les écrans de vidéosurveillance le soir du 14-Juillet. Elle dénonce des pressions de la part du ministère de l’Intérieur dans une interview au JDD.
❏ juillet. Cazeneuve porte plainte contre elle
Bernard Cazeneuve annonce à 13 heures dans un communiqué, son intention de porter plainte pour diffamation contre la policière. « Il serait très utile que Mme Sandra Bertin soit auditionnée par les enquêteurs et puisse leur produire les identités et les fonctions des personnes qu’elle met cause ».