THEOULE-SUR-MER « Faisons le PLU ensemble ! »
Deux essentiels à connaître à propos du PLU (plan local d’urbanisme) de Théoulesur-Mer. D’abord il y a urgence à le finaliser: si le document n’est pas voté en mars 2017, la commune passera en RNU (Règlement national d’urbanisme) ce qui réduira considérablement ses capacités de développement. Ensuite, que sur les 230 hectares que compte le petit écrin, seuls 4 pourraient être construits dans les vingt ans à venir. Les multiples contraintes: loi littoral, classement de l’Estérel, directive territoriale d’aménagement ont réduit les possibilités. Ceci posé, l’autre soir, lors de la réunion organisée par la municipalité à la salle des fêtes, le maire Georges Botella est entré dans le détail. Objectif de son équipe? Que la municipalité et la population finalisent le PLU en décembre prochain. «Ilest essentiel que vous vous exprimiez sur cette question. Aujourd’hui et au moment de l’enquête publique».
habitants dans ans
Mais pour s’exprimer, les habitants ont besoin d’une première trame. Cette trame, c’est le bureau d’études mandaté par la municipalité l’a esquissée ce soir-là. L’occasion d’apprendre que la commune est divisée en 14 zones urbanistiques: 10 urbanisées et 4 naturelles. Et que la municipalité a décidé de prendre deux orientations majeures pour ce PLU. Elle souhaite «redonner de la valeur à la valeur», c’est-à-dire mettre en lumière les trésors environnementaux du village afin d’attirer plus encore d’administrés. «Il faudrait que dans les vingt ans à venir, la commune puisse atteindre les 2200 habitants, cela lui permettrait de préserver ses services». Et puis l’équipe envisage de dynamiser le centre-ville. «À la manière d’un Portofino ou un Sausalito» a commenté le maire. Pour atteindre ces objectifs, Théoule devra construire 200 nouveaux logements pour actifs, travailler la problématique des transports (bus: en augmentant les fréquences, ferroviaire en déplaçant la gare et fluviaux en mettant en place une navette). Côté environnement, elle devra penser à créer des passages entre l’Estérel et la mer. Et elle s’est lancée dans l’étude de la création d’une aire marine protégée. Incontournable dans l’élaboration de ce PLU: le PPRIFF ( plan de prévention des risques de feux de forêts). Ce dernier – régulièrement repoussé par l’État – a considérablement retardé l’élaboration du PLU. «Le préfet a promis que cela serait réglé avant la fin de l’année» a précisé Georges Botella. C’est effectivement à espérer étant donné l’enjeu…