Le chantier de Sophipolis creuse son chemin
Réparti sur plus de 4 hectares, chemin de Saint-Bernard, le projet comprendra d’ici fin 2018 un complexe hôtelier, des commerces et des bureaux
De la route, on aperçoit l’ampleur du chantier : des engins immenses creusent le terrain pentu, des camions benne évacuent les gravats. Là, où naguère, se dressaient une colline et des arbres, juste en face du SDIS. Après l’hypermarché Leclerc, inauguré en juin dernier, c’est une autre réalisation de poids qui va s’élever, chemin de Saint-Bernard, en principe, en 2018. Sur les rails depuis 2008, le projet de création du parc d’activités Sophipolis, signé par le cabinet d’architecture Wilmotte, a enfin démarré. Le terrassement est quasiment achevé, les fondations en passe d’être coulées. Ici, sur un terrain d’un peu plus de 4,3 hectares doivent s’élever des commerces, des bureaux et un complexe hôtelier. Une opération portée par la SCI Sophipolis, basée à Marseille, que la Ville assure suivre avec attention. Pierre Salmon, adjoint délégué aux ressources humaines et aux travaux, insiste : « le permis de construire a été accordé le 21 mars 2014, une semaine avant le premier tour des élections municipales, par l’ancien maire. Nous en avons donc hérité. Ce n’est pas un programme que nous aurions validé en raison de l’impact sur ce site nature à proximité du Leclerc. Mais, il est là ». Une demande récente de modification du permis a été accordée. « Elle est minime par rapport au permis initial » assure l’élu qui précise que tous les gravats évacués ne sont pas stockés sur la commune, contrairement au chantier du Leclerc. L’utilisation d’un terrain aux Tuilières avait créé une vive polémique.
Neuf bâtiments
Sophipolis comprendra neuf constructions aménagées en restanque, le terrain présentant une forte déclivité, sur près de 30 000 m2, avec des parkings souterrains : six cellules commerciales, deux bâtiments abritant des bureaux et tout en haut, un complexe hôtelier de 3 ou 4 étoiles. « C’est une bonne nouvelle, la commune souffrant d’un manque d’hébergement haut de gamme» note Pierre Salmon. Pour le reste, l’élu ne cache pas une inquiétude : l’impact d’une telle structure sur la circulation, déjà difficile, chemin de Saint-Bernard. « Il faudra également compter avec l’ouverture de la ZAC des Clausonnes à Valbonne et le projet d’extension de Carrefour Antibes. Les routes ne sont pas dimensionnées en fonction. » La multiplication des surfaces commerciales interpelle, également. Quelles enseignes sont susceptibles de s’installer ? « Pour l’instant, il n’y a pas eu de présentation. On parle de Cultura, de Primark... mais rien n’est visiblement encore arrêté » confie l’adjoint. Les aménageurs se sont engagés à soigner tout particulièrement l’esthétique des futures constructions. Ainsi, 268 arbres vont être replantés. Trois matériaux seront utilisés pour les bâtiments d’une hauteur de 12 mètres : béton, verre et bois. Les toitures seront végétalisées.