Nice-Matin (Cannes)

« Limiter les dégâts causés par les sangliers »

Jean-Pierre Caujolle, président de la fédération des chasseurs 06

- PROPOS RECUEILLIS PAR E. G.

L’ouverture de la chasse, pour l’ensemble du gibier, c’est demain. L’occasion de faire le point avec le nouveau président de la fédération départemen­tale des chasseurs, le Niçois Jean-Pierre Caujolle.

Combien y a-t-il de chasseurs azuréens?

Nous étions l’an passé  exactement. Le nombre de chasseurs dans le départemen­t a tendance à baisser légèrement chaque année de l’ordre de  ou  %. En revanche le nombre de personnes qui passent leur permis a fortement augmenté ces dernières années passant de  habituelle­ment a près de .

Qui sont ces nouveaux chasseurs ?

Des jeunes, mais aussi des « quadra ». Il y a un nouvel engouement. Mais, s’ils sont plus nombreux à passer leur permis cela ne se traduit pas pour autant par plus d’adhésion à la fédération. Certains, notamment ceux qui résident sur le littoral, ont sans doute un peu de mal à trouver un territoire de chasse.

Les Alpes-Maritimes sont-elles bien loties?

Pas vraiment pour le petit gibier. En revanche, ce départemen­t est privilégié en matière de grand gibier. On peut ici chasser mouflons, cerfs, chamois et chevreuils avec des cartes de chasse à des prix accessible­s.

Où en est-on des épidémies qui avaient décimé ces espèces et donc limité les autorisati­ons de prélèvemen­t?

Nous avons semble-t-il un retour de la kératoconj­onctivite dans la Roya en provenance des Hautes-Alpes. Mais l’épidémie ne semble pas très virulente puisque moins de  % du gibier aurait été contaminé. Il y a cinq ans,  % des chamois avaient été décimés. Si tel devait être le cas, nous devrions procéder à des arrêts partiels, voire complets, de la chasse.

Quelles sont les priorités de la fédération ?

La sécurité d’abord. Nous avons proposé aux sociétés de chasse de les équiper en miradors puisque, pour une parfaite sécurité, les tirs doivent s’effectuer en direction du sol. Notre seconde priorité est de limiter les dégâts occasionné­s par le gibier, notamment les sangliers, chez les particulie­rs et les agriculteu­rs. La fédération investit pour cela près de  euros et cela semble fonctionne­r puisque nous avons eu pour  euros de dégâts l’an passé contre  euros il y a deux ans et près de deux millions d’euros chez nos voisins du Var.

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