«Agir pour le logement, c’est agir pour la justice sociale»
En déplacement dans les Bouches-du-Rhône hier, le Premier ministre Manuel Valls est venu soutenir la politique du gouvernement en matière de mixité sociale
Nous partageons tous un même objectif : que nos concitoyens aient un logement décent ». En déplacement hier, dans les Bouches-du-Rhône, le Premier ministre Manuel Valls n’a pas voulu déroger à l’exercice qu’il s’était luimême fixé : soutenir la politique du gouvernement en matière de logement social. Aucun commentaire donc sur l’actualité nationale et internationale, au cours de sa visite à Gignac-la-Nerthe. Dans cette commune de 10 000 habitants, le maire Christian Amiraty a engagé un vaste programme de logements sociaux. Accompagné d’Emmanuelle Cosse, ministre de la Ville et de l’Habitat durable, et de Thierry Repentin, délégué interministériel, Manuel Valls a insisté sur la nécessité « d’ouvrir l’accès aux communes et aux quartiers plus prisés », pour le bienêtre des concitoyens, « de casser les logiques de ségrégation ». Si la dynamique née de la loi SRU est « belle », l’accélération à laquelle on a assisté en matière de construction de logements sociaux ne suffit pas encore à répondre à toutes les demandes : « Plus d’un million de nos concitoyens attendent encore d’obtenir un logement social ».
En finir avec « l’égoïsme territorial »
Résolu à montrer la fermeté du gouvernement en matière, Manuel Valls a tout de même fait part de la volonté de l’État «d’accompagner les communes pour une politique volontariste ; accompagner les maires, c’est aussi tirer parti de tous les dispositifs qui existent.» C’est pour cela que les communes ont tout intérêt à s’inscrire dans le dispositif du « Contrat de mixité sociale », signé hier à Gignac. Pour profiter d’une concertation globale, de l’ensemble des dispositifs auxquels les communes peuvent prétendre… Pour conserver enfin, la mainmise sur leur foncier et leurs permis de construire, faute de voir l’État se substituer à elle. Face à ce qu’il qualifie «d’égoïsme territorial», il faut agir intelligemment, avec la volonté de convaincre, mais aussi avec fermeté. « Partout où c’est nécessaire, l’État se substitue aux collectivités. Et avec la loi égalité et citoyenneté, l’État disposera de moyens supplémentaires pour déclencher des programmes de logements sociaux, programmes que les communes seront obligées de financer par une contribution pouvant aller jusqu’à 50 000 euros par logement. » Pour Manuel Valls, il ne faut pas y voir une menace mais l’expression de l’autorité de l’État pour lutter contre les inégalités contre les processus de ségrégation, « C’est comme cela que nous retrouverons la cohésion sociale qui nous fait défaut. C’est elle qui garantit la force de notre nation. Une république laïque et sociale .»