Jacques Dominati est mort
Jacques Dominati [photo ci-dessous prise en 2006], ancien résistant et ancien secrétaire d’Etat, est décédé, jeudi, à l’âge de 89 ans, a annoncé, hier, son fils Philippe Dominati. Né à Ajaccio le 11 mars 1927, Jacques Dominati était entré en 1977 dans le gouvernement de Raymond Barre comme secrétaire d’Etat chargé des Rapatriés et de la Fonction publique. Partisan de l’Algérie française, il avait été exclu en 1960 de l’UNR du général de Gaulle. Ses deux fils sont également engagés en politique: Philippe (sénateur LR de Paris) et Laurent (ancien député et ambassadeur). Sa fille, Isabelle Miller, est écrivain. Selon Philippe Dominati, son père souffrait depuis plusieurs années d’une maladie mais avait gardé intactes ses facultés intellectuelles. Il était entré à l’âge de 16 ans dans la Résistance, en Corse, son île natale où il a passé les dernières années de sa vie. Jacques Dominati avait arrêté sa carrière de journaliste (au Parisien libéré, ancêtre du Parisien) pour entrer en politique. Après son éviction des rangs gaullistes en 1960, il se rapproche du Centre national des indépendants et paysans (CNIP) puis de la tendance conduite par Valéry Giscard d’Estaing. Fondateur des Républicains indépendants, avec Valéry Giscard d’Estaing, Alain Griotteray, Michel d’Ornano et Michel Poniatowski, il est secrétaire général de 1974 à 1977, membre de l’UDF à partir de 1978, puis de l’UMP, il est député de l’ancienne deuxième circonscription de Paris de 1967 à 1981 puis de 1982 à 1986, avant de devenir député de la première circonscription de Paris de 1986 à 1993. Il préside la commission productions et échanges de l’Assemblée nationale de 1986 à 1988. Il est également président du Conseil de Paris en 1974, maire du 3e arrondissement de Paris de 1983 à 1995, adjoint de Jacques Chirac puis de Jean Tiberi à la mairie de Paris, et sénateur de Paris de 1995 à 2004. Il est relaxé en 2006 dans l’affaire des faux électeurs du 3e arrondissement (pour l’élection municipale de 1989) à l’issue de dix-sept ans de procédure. (Photo AFP)