Nice-Matin (Cannes)

Paris tombe de haut

Largement remanié au coup d’envoi, le PSG a concédé le nul (1-1) face à SaintEtien­ne, hier soir au Parc. Beric a égalisé pour les Verts dans les arrêts de jeu

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Sans idée et sans folie dans le jeu, le Paris SG a fait étalage de toute son impuissanc­e actuelle face à Saint-Etienne (1-1), hier. Une performanc­e guère reluisante à quatre jours de recevoir Arsenal en Ligue des champions. Alors que le PSG pensait avoir sauvé les apparences grâce au penalty de Lucas (67e), les Verts ont répondu dans les derniers instants par l’égalisatio­n de Beric (90e+2). Avec la fin d’une série vertueuse de dix succès de rang sur les Stéphanois, le PSG ne gardera pas un grand souvenir de son millième match au Parc des Princes. A cette occasion, le club de la Capitale avait fait en sorte que la fête soit belle, en invitant quelques-unes de ses anciennes figures à célébrer l’instant avec le public. Mais sur le terrain, les Parisiens d’aujourd’hui n’ont pas été au diapason, confirmant leurs grosses difficulté­s constatées lors de la défaite à Monaco (3-1) il y a deux semaines. Après cette première contreperf­ormance de taille, il y avait déjà urgence à réagir. D’abord pour éviter de se laisser distancer par la concurrenc­e. Ensuite, pour faire montre d’orgueil avant les joutes toujours prioritair­es de la C1 attendues mardi. Cette fois, Unai Emery, plus que jamais à la recherche de la bonne formule pour inculquer sa philosophi­e de jeu, a fait… du Laurent Blanc. Offrant à Blaise Matuidi sa première titularisa­tion de la saison, il a reconduit le milieu à trois cher à son prédécesse­ur, avec Marco Verratti à droite et Thiago Motta en sentinelle.

Matuidi renaissant

Il a aussi donné l’occasion à Jesé et Hatem Ben Arfa, titulaires, de se distinguer en attaque. Le premier, totalement inoffensif, n’y est pas parvenu, au contraire du second, parfois trop gourmand, mais l’un des rares avec Verratti à apporter du danger. A eux deux, les artistes de ce Paris encore bien laborieux ont obtenu l’essentiel des occasions franches. Un but de Verratti non accordé par l’arbitre (50e) a frustré des Parisiens réduits aux exploits individuel­s de ses stars. Et alors que l’Italien a plusieurs fois été trahi par sa nervosité, c’est Matuidi le besogneux qui a permis au PSG de voir la lumière en provoquant le penalty. Ce match face à son ancienne équipe aura au moins eu le mérite de relancer « marathon man », dont le début de saison a été plombé par l’épisode de son départ avorté à la Juventus Turin. Généreux dans l’effort, Matuidi a montré que Paris a eu raison de le conserver. Maigre consolatio­n pour un PSG qui fait grise mine et apparaît plus que jamais orphelin de Zlatan Ibrahimovi­c. Le Suédois fut quatre saisons durant le bourreau des Verts (14 buts en 13 matches).

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(Photo AFP) Cavani et les siens ont pris un point sur les deux dernières journées.

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