Le pitch du film
Radin
Le radin, c’est LUI François Gautier (Dany Boon). Il faut dire que ce film est un vrai bréviaire de tout ce qu’il peut être possible de faire dans la vie pour économiser de l’argent. Un trésor de trouvailles, dont pourront s’inspirer ceux qui sont intéressés par le sujet – attention, la radinerie, c’est pas toujours bon pour la santé. Et cet enchaînement de manies déclenche les rires d’emblée.
L’amour Oui, mais François, violoniste est seul dans la vie, détesté de tous, car « pour recevoir, il faut savoir donner », nous rappelle le film. Même s’il est plus prudent de rester seul pour moins dépenser, il ne peut s’empêcher de tomber amoureux d’une belle violoncelliste interprétée par Laurence Arné (vue dans Workingirls à la télé, A coup sûr au cinéma). Ce même jour, sa fille cachée (Noémie Schmidt, remarquée dans L’Etudiante et Monsieur Henri), dont il l’ignorait l’existence fait son apparition.
Du rire à l’émotion
D’accord, avec le recul, c’est un peu gros, mais les décors, le jeu des acteurs s’attachent à un tel réalisme, loin des comédies surjouées, que l’on marche de suite. Et l’on vacille du rire à la larme à l’oeil, quand les sentiments s’en mêlent, dans la seconde partie du film. Ce souci du réalisme, c’est la patte notamment du réalisateur Fred Cavayé, plus connu pour ses thrillers (Pour elle, A bout portant, Mea culpa). Même si l’on flirte vers la fin avec les bons sentiments, on reste attendris jusque dans les pires moments, par cet Harpagon prisonnier de son obsession. C’est la force émotionnelle de Dany Boon, et d’un casting à la hauteur, jusqu’aux seconds rôles.
Maman
« Dans le Nord, c’est particulier les avantpremières, car ma mère vient. Elle a adoré le film !»
Le Nord
« A propos du (département du Pas-deCalais), on dit “mefie te” (retranscription en ch’ti phonétique, ndlr), moi je suis du (le Nord) », précise Dany Boon à une spectatrice originaire du Pas-de-Calais.
Son enfance
Il partage ses souvenirs avec elle. « On allait une fois par an à la mer, une journée, quand j’étais petit. On arrivait, les maillots et dans l’eau, puis frites et retour maison. » A la question de savoir si, venu vraisemblablement d’une famille modeste, il a trouvé concernant le film, que la frontière entre radin et économe était faible, Dany Boon répond par le contraire : « Je me souviens que mon père a invité un jour des gens qui avaient moins que nous. L’enfant jouait avec un de mes jouets – je n’en avais pas beaucoup – et mon père lui a dit “prends-le, je te le donne”. Moi j’ai fait “gloop” (il fait mine d’avaler sa salive, ndlr). Il m’a dit “tu devrais être content, il a moins de jouets que toi”. J’avais - ans. Je veux que mes gosses apprennent la générosité. Oui, la radinerie démarre tôt, sur des choses simples. » Par exemple : « Un mec vient chez moi, un livreur ou autre, je lui dis “vous voulez boire quelque chose ?”. Même un simple verre d’eau peut faire plaisir. »