Nice-Matin (Cannes)

«Sans surprise...» mais sans parti pris!

La «une» du 28 juillet dernier, consacrée au rapport de l’Inspection générale de la police nationale sur l’attentat du 14 juillet, vous a beaucoup fait réagir

- F. R.

Lecteur de Nice-Matin depuis bien longtemps, je suis choqué mais surtout attristé par la une de notre journal du 28 juillet 2016… Surpris par ce “Sans surprise…” Voilà que notre journal indépendan­t, poursuit M. Roger G., du Val Fleuri, à Cagnes-surMer, se joint aux partisans locaux du complot en mettant en cause l’impartiali­té de l’IGPN.» A ce stade, un bref retour en arrière s’impose: à la suite de l’attentat du 14 juillet, à Nice, une polémique avait éclaté sur plusieurs points relatifs à la sécurité, dont un sur le nombre de policiers, de la nationale, sur le terrain. Cette polémique opposait la Ville à l’État. Le ministre de l’Intérieur avait alors commandé un rapport à l’Inspection générale de la police nationale qui confortait la version officielle livrée depuis le début, en opposition avec celle de la Ville. Pour ce lecteur azuréen, ces deux mots donnaient l’impression que le journal se rangeait du côté de la ville de Nice, et de ses élus en opposition totale avec les services de l’État. Ce «Sans surprise…»-là résonnant comme un «Circulez, y’a rien à voir» pour mieux cacher la réalité des faits. Denis Carreaux, directeur des rédactions de Nice-Matin et Var-matin, regrette cette interpréta­tion d’un titre qui «n’épousait absolument pas la théorie du complot». Et d’expliquer: «Nous avons choisi de titrer “Sans surprise…” car le résultat de cette enquête, confiée par le ministre de l’Intérieur à un service interne à la police nationale, n’apportait aucun élément nouveau et reprenait point par point ce qui était dit par l’Etat depuis le début. D’où ce titre… Ce qui ne préjuge en rien du résultat des enquêts judiciaire­s en cours, dont nous ferons bien entendu état sitôt que leurs conclusion­s seront connues.» M. Roger G. conclut: «Vous savez comme moi, et les Niçois le savent, que 30 ou 40 fonctionna­ires de police en plus n’auraient rien changé, malheureus­ement, au drame épouvantab­le que nous avons vécu. Cessons ces polémiques…» C’est, résumé, un sentiment fréquemmen­t partagé. Ce qui n’empêche pas de se poser d’autres questions.

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