Nice-Matin (Cannes)

Ardisson : « J’ai eu beaucoup de chance »

SpécialeL’Homme en noir fait aujourd’hui son arrivée en grande pompe sur C8, qui lui consacre une soirée hommage

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Pourcélébr­erl’arrivéede Thierry Ardisson sur son canal, C8 lui consacre une soirée hommage. D’abord à 19 h 05 avec Salutles Terriens !, puis à 21 h 00 avec Génération Ardisson, 30 ans de télévision,suivides Terriensen prime ! L’Homme en noir s’explique. Quel regard portezvous sur ces trente années de télévision ? Je ne suis pas nostalgiqu­e mais, quand je revois tout ce que j’ai fait, je me rends compte que je n’ai pas vu les années passer et que j’ai eu beaucoup de chance ! La télé m’a donné les moyens de m’amuser, de faire toutes les émissions que j’ai voulues. L’avantage est que, ayant d’abord travaillé dans la publicité, j’avais appris à trouver des idées. Quand je suis arrivé à la télé, j’ai eu d’un coup un vaste espace de liberté. Je ne m’amusais plus avec des produits, mais avec des gens ! Si vous débutiez aujourd’hui, cela vous semblerait­il plus facile ? J’ai commencé en troisième partie de soirée, avec Bains de minuit et Lunettes noires pour nuits blanches. J’ai donc eu le temps d’apprendre. On m’a ensuite confié des deuxièmes parties de soirée, puis l’access, et enfin le prime time. Aujourd’hui, il n’y a plus d’émissions qui permettent à des animateurs nouveaux, ou d’un genre un peu différent, de se lancer. Il n’y a plus de « laboratoir­es » et il est vrai que c’est devenu cassegueul­e ! Si j’avais commencé en access, comme Thomas Thouroude l’a fait sur France 2 avec AcTualiTy, je n’aurais pas eu plus de succès que lui. Votre nouvelle émission, Zéro limite, qui arrive le 29 septembre à 21 heures, n’estelle pas sensationn­aliste, voire empreinte de voyeurisme ? Pas du tout. Mes invités sont tous incroyable­s, et je les interviewe avec beaucoup de bienveilla­nce. Vincent Cespedes est mon sniper philosophi­que et il apporte du sens à leur récit. C’est une démarche antiracist­e, car on ne regarde pas les gens comme des bêtes de foire ou de cirque, mais on trouve l’humanité qui est en eux. Une soirée hommage, cela ne ressemblet­il pas en quelque sorte à des « oeuvres complètes » ou à une mise à la retraite ? La première fois qu’on diffuse ce type de soirée, on se dit que ça sent le sapin ! Mais, au bout de la troisième, tout va bien. Ce n’est pas comme un César d’honneur, où l’on se dit que là, on va vraiment mourir ! [Rires.] PROPOS RECUEILLIS PAR GILLES BOUSSAINGA­ULT

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Thierry Ardisson : «Aujourd’hui, il n’y a plus d’émissions qui permettent à des animateurs nouveaux, ou d’un genre un peu différent, de se lancer. »

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