J.-F. Copé: «Il faut réarmer la France»
L’ancien patron de l’UMP, chantre de la droite décomplexée, se présente en candidat d’une rupture radicale que Sarkozy, dit-il, n’a pas réussie en 2007
Fini le temps pas si lointain où un Jean-François Copé en pleine traversée du désert s’amusait à lancer la « Nuit de la déprime » avec l’humoriste Raphaël Mezrahi. Un an et demi plus tard, désormais qualifié pour la primaire,l’ex-présidentdel’UMP, gonflé à bloc, est convaincu de pouvoir créer la surprise les et novembre. «Deux mois et demi de campagne, c’est suffisamment long. Vous verrez,ilyauradesrebondissements », nous confiait hier Jean-François Copé, qui passera à l’offensive dès ce midi aujardinTivoliduCannet,lors de son meeting de rentrée chez sa directrice de campagne, Michèle Tabarot. Convaincu depuis près de dix ans qu’il sera candidat à la présidentielle de , Copé le revenant rêve d’une trajectoire à la Chirac. Comme lui, il a connu « les humiliations et les trahisons ». Comme lui, il collectionne les sondages catastrophiques. Comme lui, il a vu des amis de trente ans (ou presque) lui tourner le dos. Blanchi dans l’affaire Bygmalion (au contraire de certains, suivez son regard…), le député-maire de Meaux, qui aura « en l’âge de Nicolas Sarkozy en » se sent pousser des ailes et décline à l’envi le thème de la « droite décomplexée » dont il revendique avec fierté la paternité. Suppression du droit du sol, « tournant sécuritaire », « rupture » : Copé, qui entend «réarmer la France », sort l’artillerie lourde. Pas sûr que cela suffise pour recoller au peloton de la primaire.