Notre Histoire : À Nice , premier grand tournage cinématographique ILS ONT FAIT L’ACTU DU MARS
Qui se souvient de la Sultane de l’amour ? Ce vieux film muet, évocateur de Shéhérazade et des Mille et une nuits muet est sorti au lendemain de la Grande Guerre, en 1919. Le monde se libérait, revivait. Réalisateur : Charles Burget. Scénariste : Louis Nalpas. Interprète principale : France Délhia. Son tournage, quatre mois après la fin de la Deuxième Guerre mondiale a suscité, à l’époque, un reportage de plusieurs pages dans le grand magazine l’Illustration, le 15 mars 1919. Où a-t-il été réalisé. Dans un grand parc du quartier de Cimiez à Nice, le parc Liserb. « Le parc Liserb s’ouvre discrètement au fond d’une modeste avenue derrière le monstrueux cube de craie d’un palace, écrit l’Illustration. Il est extrêmement vallonné, offre une incroyable variété d’horizons et de végétation : plantation de palmiers, collines boisées, terrasses, champs d’orangers, buissons de roses, pelouses, bosquets, larges avenues et sentiers couverts. C’est une succession de paysages de toutes les latitudes avec des coins d’Occident et des échappées vers l’Orient le plus pur. »
Un scénario des Mille et une nuits
Le journaliste vous prend par la main et vous entraîne sur le lieu du tournage : « À peine avez-vous fait quelques pas que vous rencontrez le farouche sultan Malik entouré de sa cour et suivi de son bourreau toujours prêt à faire voler une tête d’un revers de son grand sabre courbe, sur un geste de son maître. Vous voyez les jardins peuplés d’esclaves, d’eunuques, de mages, de devins, de soldats, de portefaix, de mendiants, de pêcheurs, de danseuses, de sorcières et d’adolescentes voilées aux grands yeux de velours. Vous devez vous jeter précipitamment au coeur d’un fourré parce que, dans un tourbillon de poussière, les trois féroces cavaliers de Malik, les intrépides Kadjar, Ali et Szïd, accourent vers vous au triple galop de leurs chevaux emportés !… Plus loin, reposant sur des coussins de soie, au milieu de La reine de Roumanie visite la France dévastée. Dans la cour de l’Élysée, « cette reine d’un pays ami a passé en revue aux côtés du Maréchal Foch nos soldats, frères d’armes des combattants roumains. Elle portait au corsage la Croix de guerre qu’elle a méritée par son courage dans les pires ses esclaves, de ses danseuses et de ses musiciennes, la princesse Daulah rêve pendant qu’un paon blanc familier traverse la terrasse et l’illumine comme un rayon de lune. »
Le cinéma en plein marasme
Question du reporter : « Sommesnous à Nice ou à Ispahan ? On hésite. On se demande si l’on est bien éveillé et s’il faut aller jusqu’à cette clairière d’où l’on aperçoit la massive silhouette d’un grand hôtel moderne pour faire s’évanouir toute cette fantasmagorie ». Le cinéma français peut-il oser se lancer dans ce genre de superproduction ? Voici l’avis de l’Illustration : « On sait dans quel marasme se débat l’industrie cinématographique française. Hypnotisés par la formidable production américaine qui couvre tous les écrans du monde de ses films aux photographies soignées et aux sujets lamentables, épreuves, par son énergie, par la vaillance de son dévouement aux blessés. » En compagnie de sa fille, la princesse Marie, elle est allée à la rencontre des habitants, comme ici à Noyon, dans l’Oise. « Elle qui avait vu déjà tous les dégâts commis par les Allemands dans la partie de la nos réalisateurs semblent renoncer à créer une formule française d’art cinématographique. Ils posent en principe que l’Amérique a toutes les facilités du monde pour faire des films, grâce à ses millions, ses appareils perfectionnés, ses studios modèles, tandis que la France, mal outillée, mal logée, mal éclairée, ne peut faire que du travail médiocre de gagne-petit. Beaucoup d’artistes qui ont foi dans l’avenir de la cinématographie protestent contre ces affirmations. Ici, au parc Liserb à Nice, un cinéaste semble décidé à leur donner raison : c’est M. Louis Nalpas, cinématographe dont le nom fait autorité dans les milieux professionnels et qui ne saurait passer pour un aventureux amateur.
Le scénariste finance les studios de la victoire
Ce qu’il vient de tenter en mettant en scène la « Sultane de l’amour » prend la valeur d’une démonstration. Roumanie occupée par eux, n’avait pu cependant imaginer avec quelle rage de destruction, ils avaient dévasté la France .» M. Nalpas estime que le ciel méditerranéen vaut, photographiquement parlant, celui de la Californie. Il affirme que dans la belle lumière de la Côte d’Azur, on peut obtenir toutes les splendeurs et toutes les finesses d’éclairage qui sont l’orgueil des opérateurs américains. Au lieu de planter de tristes décors de carton dans des ateliers de la fumeuse banlieue parisienne, que le cinéma français s’installe sur le littoral de la Grande Bleue ! » On connaît la suite : Louis Nalpas, enrichi par ses films réalisés au parc Liserb, achètera l’année suivante sept hectares de terrain à l’entrée ouest de Nice et créera les Studios de la Victorine d’où sortiront quelques films mémorables : les Visiteurs du soir , les Enfants du Paradis, Et Dieu créa la femme ,la Nuit américaine. Ils vivront jusque dans les années soixante-dix. Puis le rêve s’éteindra. Au Moyen Âge, l’univers végétal, loin de fournir seulement des éléments indispensables à l’alimentation des hommes et des animaux, est au centre d’un système relationnel complexe entre environnement et société. Onguents, potions, philtres aux effets divinatoires, consolateurs, protecteurs, guérisseurs, maléfiques..., des centaines d’espèces végétales alimentent un savoir empirique millénaire et des superstitions tenaces. Ce sont les usages et les croyances liés aux plantes dans la vie quotidienne médiévale que va développer Mireille Rolland, médiatrice culturelle, de l’association « A fleur de jardin » lors de cette conférence accessible à tout public. Le mars, le Théâtre de la Mer va rassembler un panel de voitures anciennes de toutes les époques. Des véhicules en état de fonctionnement qui vont raconter l’histoire de l’automobile, depuis les plus anciennes jusqu’à . Des motos rutilantes et bichonnées vont également faire le déplacement.