BOXE Que leur volonté soit fête ! Le programme Questions à... « Créer la surprise »
Invaincus et en tête du groupe, les Transalpins s’annoncent comme de redoutables adversaires pour des Fighting Roosters déjà dos au mur après la défaite concédée face aux Britanniques
Dix ans après y avoir remporté une ceinture mondiale WBA, c’est donc le grand retour de Brahim Asloum dans une salle de la Palestre remise en configuration boxe depuis hier. Non pas sur le ring, évidemment, mais en qualité de président de la franchise française engagée dans ces World series of Bowing (WSB), les Fighting Roosters (les Coqs combattants). Et avec la casquette de promoteur d’une soirée qui s’annonce passionnante. A plus d’un titre d’ailleurs. Battus par les Britanniques, il y a quinze jours à Paris, les Tricolores, pour rester au contact et continuer à rêver de play-off (notre édition d’hier), n’ont en effet plus beaucoup d’options. Et ont donc la pression sur les épaules.
Oppositions de style
Pression d’autant plus forte qu’ils affrontent ce soir des Transalpins, invaincus et en tête du groupe. « Mais je sais que nos boxeurs sont motivés et prêts à rivaliser, assure l’ancien champion olympique. Et quoi qu’il arrive, on aura de belles affiches, parce qu’on connaît la valeur de cette équipe italienne ; on sait qu’elle dispose d’éléments forts techniquement et qu’ils sont tous élevés à l’école du courage. Ça promet donc un spectacle de grande qualité... » A la pesée officielle, hier en fin de matinée, on a pu en tout cas se forger une première certitude : il devrait y avoir une belle opposition de style dans pratiquement chacun des combats, les Français pouvant presque tous compter sur une allonge supérieure pour maintenir leurs adversaires à distance. Bref, des grands pour un défi de taille ! Mais ce n’est toutefois pas là le seul élément à être entré en ligne de compte lorsque le directeur sportif, John Dovi, a dû bâtir sa sélection. « Il a déjà fallu jongler avec les disponibilités des uns et des autres, explique l’ancien mi-lourd, et aujourd’hui par ailleurs entraîneur de l’équipe de France olympique. Mais au-delà, on sait que les Italiens sont des boxeurs souvent très mobiles sur le ring. Pour les contrer, j’ai donc misé sur des garçons hyper offensifs, et capables d’aller au combat. C’est un parti pris tactique que j’espère gagnant... » Vu la détermination que l’on pouvait déjà déceler dans Kevin, on sait qu’il va falloir réagir ce soir, après la défaite contre les Anglais. Est-ce une pression supplémentaire ? Avant un combat, il y a de toute façon toujours de la pression. Maintenant, c’est clair que ça nous donne plus de le regard des principaux acteurs de cette soirée, nul doute, en tout cas, que les aficionados du Noble Art vont avoir l’occasion de s’enflammer ce soir à La Palestre. Tout comme il y a dix ans, finalement... ✓ kilos : Martin MOLINA (,m, ans, ESP) – Federico SERRA (,m, ans, ITA) ✓ kilos : Geoffrey DOS SANTOS (,m, ans, FRA) Francesco GRANDELLI (,m, ans, ITA) ✓ kilos : Hassan AMZILE (,m, ans, FRA) – Ennio ZINGARO (,m, ans, ITA) ✓ kilos : Nizar TRIMECH (,m, ans, FRA) – Raffaele MUNNO (,m, ans, ITA) ✓ kilos : Kevin KUADJOVI (,m, ans, FRA) – Clemente RUSSO (,m, ans, ITA)
Salle de La Palestre au Cannet Premier combat à h (soirée diffusée en direct sur SFR Sport) responsabilités encore. Mais c’est une compétition par équipe et on peut mutuellement se soutenir. On a trébuché contre la Grande-Bretagne, à nous de prouver, ce soir, qu’on a les moyens d’aller chercher cette première place…
En ce qui vous concerne, affronter Clemente Russo, un garçon au palmarès aussi épais qu’un annuaire, ça s’annonce loin d’être simple…
C’est un garçon qui a une grosse expérience, et c’est le capitaine de leur équipe. Mais je ne m’en fais pas un monde pour autant. Sur un ring, c’est un homme face à un autre homme. Il a ses qualités, j’ai les miennes, et je ne me base pas sur un palmarès pour situer la valeur d’un boxeur. En tout cas, j’ai bien l’intention de tout faire pour tenter de créer la surprise, puisque finalement je suis la peau du challenger…
Déjà une idée sur la façon dont il faudra boxer ?
Je n’ai pas réellement préparé de stratégie pour l’affronter. Je suis plus un boxeur qui fonctionne à l’instinct, qui s’adapte aux circonstances. Pour moi, la boxe, c’est un peu comme une partie d’échecs ; on analyse l’adversaire et dès qu’on décèle une faiblesse, on fonce !