VTT Comme sur des roulettes
Alexandre Cure, qui a porté les couleurs de l’AMSL Levens et de l’US Cagnes VTT, l’a emporté sur ses terres. De bon augure avant de s’envoler pour les Enduro World Series en Nouvelle-Zélande
Aucun autre endroit en France ne forme autant de vététistes de haut niveau que le département des Alpes-Maritimes. Alexandre Cure est de ceuxlà. Le champion « made in 06 », licencié jusqu’à ses 15 ans à l’AMSL Levens VTT, a remporté hier la première manche de la coupe de France d’enduro sur un terrain qu’il connaît par coeur. « C’est toujours un plaisir de revenir ici, confie-t-il, j’ai revu pas mal de monde. J’aurais été déçu de ne pas gagner sur les pistes de mon enfance, même si je ne suis pas totalement satisfait de la manière. » Passé pro cette saison après que l’équipe espagnole BH lui a proposé un contrat, Alexandre Cure a aujourd’hui la chance de pouvoir se consacrer entièrement à son sport. Et donc de s’entraîner d’avantage. « Je suis diplômé depuis l’an passé d’une école d’ingénieur à Paris. Rouler là-bas, ce n’était pas génial. Là, je suis dans de bien meilleures conditions pour performer ».
Le top dans le viseur
Le sportif de 23 ans l’a prouvé hier en s’imposant au terme d’une grosse bagarre avec Kévin Miquel, alors qu’il n’était, selon lui, pas franchement en forme. La coupe de France n’est de toute façon pas vraiment un objectif pour le jeune homme qui vise surtout une place dans le top 10 au classement général des Enduro World Series. Il explique : « J’espère finir régulièrement avec les meilleurs, c’est quelque chose que j’ai déjà fait par intermittence. L’an passé, j’avais terminé onzième. C’est un cap que j’aimerais passer. Et pourquoi pas, gagner une manche. » Une aspiration qui n’a rien d’irréaliste. « Alexandre est très costaud en ce moment, se félicite (re son ancien coéquipier du team Rocky Mountain Urge et parrain de l’épreuve de ce week-end Florian Nicolaï. Il se concentre beaucoup plus sur le vélo, ça va payer. Je pense que ce sera une très bonne année pour lui ». L’habitant de Bonson a l’occasion de confirmer les espoirs placés en lui dans deux semaines lors de la manche d’ouverture de la coupe du Monde en Nouvelle-Zélande.
« On se bat contre le chrono »
Il ne sera pas dépaysé, puisqu’il pourra compter sur le soutien de nombreux autres compatriotes (dont Nicolaï), la France étant une nation forte de la discipline. « Même si ce sont des concurrents, on s’entend tous très bien. C’est ce qui me plaît dans ce sport. Avant, je faisais du cross-country, raconte Alexandre Cure, comme on prenait tous le départ ensemble, il y avait des histoires à chaque chute, parfois de la rancoeur. En enduro, on se bat contre le chrono, et si on se rate, on ne peut s’en prendre qu’à nous-même. » Vététiste en compétition depuis qu’il a dix ans, l’ex-pensionnaire de l’US Cagnes, malgré de hautes études, a du mal à imaginer un retour à une vie normale. « Quand on a touché à tout ça, les voyages, les grosses compétitions, c’est compliqué de s’en éloigner, confirme Cure. Ça me plairait de mettre ce que j’ai appris à l’école au service du vélo, on verra si c’est possible. » A 23 ans, le Maralpin a encore le temps de voir venir. Scratch Messieurs Scratch Dames Juniors Master 1 (40-49 ans) Master 2 (50 ans et plus) : Trophée VTTAE