Redoutable
Ce radar discriminant a été installé dans la descente de Saint-Isidore, dans le sens Italie-Aix. Il remplace le radar de chantier installé il y a un an, dans ce secteur hautement accidentogène
Le nouveau radar installé dans la descente de Saint-Isidore peut distinguer autos, camions et deux-roues. Dans les A.-M., l’A compte désormais six radars vitesse.
Quand nous avons proposé ce site pour installer un radar, il n’y a même pas eu de débat ! » La descente de Saint-Isidore à Nice (sens Italie-Aix) a donc l’honneur d’accueillir le sixième radar fixe de l’A8 dans les Alpes-Maritimes. Et sa mise en service est une affaire de jours. « Il devrait être mis en service d’ici fin mars », selon Jérôme Bordy, coordinateur départemental de la sécurité routière. Les habitués de l’autoroute de contournement de Nice auront noté, ces dernières semaines, l’apparition de ce boîtier à la silhouette allongée. Un nouveau-venu placé le long de la chaussée nord, comme ses deux semblables en amont, qui crépitent allègrement depuis octobre 2013 à La Trinité et Menton. Lui aussi appartient à la génération des radars discriminants, capables de flasher en fonction du gabarit des véhicules. 90 km/h pour les voitures et deux-roues, 70 km/h pour les poids lourds de plus de 3,5 t, 50 km/h pour les plus de 10 t. Telles sont les limitations de vitesse que ce radar a pour mission de faire (enfin) respecter. Il vient supplanter le radar de chantier installé, depuis un an, à la sortie du tunnel de Canta-Galet. Celuici sera enlevé demain, puis réaffecté sur un autre site.
« Vitesse démente »
« C’est sur cette portion que sont survenus les accidents les plus graves impliquant des poids lourds, rappelle Jérôme Bordy. Depuis 2011, trois morts ont été recensés au péage de Saint-Isidore, et neuf blessés graves... Les contrôles ont montré que des poids lourds - pas forcément étrangers - roulaient à des allures démentes, parfois à 100 km/h au lieu de 50 km ! » Une façon de stopper net les attaques sur le thème des radars « pompes à fric » : « On cible uniquement les sites accidentogènes, pas les moyens de taper au porte-monnaie... » En mars 2016, la préfecture annonçait le nouveau radar fixe pour l’été. L’opération a pris du retard, explique Jérôme Bordy, « car ce site est difficile à équiper : il a fallu y amener l’électricité, et le talus est inaccessible à pied ». Le petit dernier des radars azuréens est désormais installé et en mesure de flasher. A l’issue de la phase de tests, le préfet donnera son feu vert pour sa mise en service. Les amendes pourront alors commencer à pleuvoir. Nous voilà prévenus.