Nice-Matin (Cannes)

Monaco - City : oui, tout est permis

Le coach portugais de l’ASM s’appuie sur un staff dévoué qui ne laisse rien au hasard

- FABIEN PIGALLE  ans Né à Santo Antonio Funchal, (île de Madère au Portugal) le  mars .  ans Néà Bagno di Romagna le  août   ans Né à Sa Da Bandeira (Angola) le  mai   ans Né à Machico Funchal le  décembre   ans Né à Mers E

Dans le foot, c’est essentiel d’avoir des hommes de confiance comme mes adjoints. Quand tout va bien, c’est très facile et tout le monde est content. Mais c’est dans les moments difficiles où c’est le plus important, quand il faut remonter le moral de l’équipe et redresser la barre.» En trois saisons à l’AS Monaco, Leonardo Jardim,  ans, a connu des hauts et des bas. De belles épopées jusqu’en quart de finale de Ligue des champions en , ou des désillusio­ns comme en ... Cette année en revanche, tout roule, et Monaco encore engagé dans quatre compétitio­ns affiche une dynamique formidable. Sous le soleil comme dans la tempête, Jardim s’appuie sur un staff dévoué qu’il responsabi­lise. « Quand on perd, tout le monde perd. Je fais tout pour ne pas commettre d’erreur, assure le coach qui a fait ses classes sur l’île de Madère, au Portugal. Donc avec mes adjoints, pour éviter les erreurs, on n’hésite pas à se dire les choses, on parle de tout.» Des hommes soudés. Décryptage.

“Le

point commun entre tous mes adjoints c’est qu’ils sont fidèles. C’est comme une famille. J’ai besoin de personnes qui pourraient me suivre jusqu’à la mort ”

Leonardo Jardim Caldeira et Jardim se connaissen­t depuis qu’ils ont fréquenté la même université à Funchal au Portugal. Aujourd’hui, Caldeira, perfection­niste et travailleu­r, a pour chauffeur Leonardo Jardim pour rejoindre La Turbie. Les deux amis covoituren­t et ça fait longtemps que ça dure. « Nelson a un an de plus que moi, raconte Jardim. Après l’université, nous sommes toujours restés en contact. Il a entraîné l’équipe B de Maritimo Funchal pendant que j’étais à la tête de Camacha. Un jour, j’ai fait un pari avec lui. Nous étions sur une plage de l’île Porto Santo. Je conseille à tout le monde d’aller visiter cette île où l’on trouve les plus belles plages portugaise­s. Ce jour-là je lui ai dit : “le premier de nous deux qui arrivent en première division prend l’autre comme adjoint !”. Et quelques années plus tard, il a accepté de me rejoindre à Braga. Nous partageons la même méthodolog­ie écologique de l’entraîneme­nt (avec ballon et le principe : “on joue comme on s’entraîne, on s’entraîne comme on joue”, ndlr). C’est quelqu’un de très organisé. Il étudie à chaque fois les données GPS, les fréquences cardiaques des joueurs etc. C’est quelqu’un de très précis. L’entraîneme­nt le passionne et il est très compétent quand il s’agit de le gérer et diriger. C’est la personne idéale à ce poste ». Bon vivant, il connaît Jardim depuis un bail. Antonio Vieira est le seul à avoir joué en première division. « Il a débuté avec moi il y a plus de  ans à Camacha. Nous étions adjoints de José Moniz, se souvient Jardim. Nous sommes restés copains. C’est le plus ancien de mes adjoints. Un homme de confiance, comme les autres, mais disons que je travaille avec lui depuis très longtemps. C’est un passionné de foot qui a une très bonne vision du jeu. Sa mission est d’analyser, observer et codiriger également l’entraîneme­nt. C’est d’ailleurs un très bon arbitre à l’entraîneme­nt !», rigole Jardim avant de poursuivre : « Il est toujours en short et a constammen­t chaud, c’est incroyable. Tout le contraire de Nelson qui est très couvert avec sa casquette et qui a toujours froid.» A chaque fin d’entraîneme­nt, Vieira enchaîne des tours de terrain en petites foulées histoire de garder la forme. « Une chose importante, insiste Jardim. Mes adjoints Nelson, Antonio et José ont déjà connu une expérience d’entraîneur principal donc ils connaissen­t le métier. Ça m’aide beaucoup parce qu’ils comprennen­t bien mon travail.

Et ça donne des adjoints de haut niveau.» Il est le dernier arrivé et compense numériquem­ent le départ de Miguel Moita l’été dernier. Si José Barros est né en Angola, c’est à Madère qu’il a connu lui aussi Jardim. « Il faisait partie du staff de Camacha où j’étais avec Vieira. Il était professeur à Madère (collège de Santa Cruz où travaillai­t également la femme de Leonardo Jardim) et ne nous a pas suivis ensuite, raconte le coach de Monaco. D’autant que le président de Camacha à l’époque lui avait donné la possibilit­é de rester comme entraîneur principal. Il a dirigé des équipes de National et de ligue  au Portugal. Mais cette année j’ai eu l’opportunit­é de prendre une personne en plus dans mon staff et j’ai donc fait appel à lui. Sa mission est également de participer à l’entraîneme­nt, mais il a aussi un rôle important dans la communicat­ion et la relation avec les joueurs. Il aide les jeunes etc.» André Amitrano entraîne les gardiens de l’ASM depuis . A l’arrivée de Leonarod Jardim tout n’a pas été rose. Sur la sellette à l’été , sa relation forte avec Danijel Subasic pousse finalement le club à prolonger son bail. « Quand je suis arrivé, “Dédé” était là, rappelle Jardim. Depuis, on a appris à se connaître. Ce n’est pas simple quand un entraîneur arrive de comprendre sa mentalité, le comporteme­nt etc. On a progressé dans nos relations et on travaille très bien. C’était une question de temps. Dédé fait progresser les gardiens, mais il m’aide aussi dans le débrief des matches. Pendant la rencontre, il aime bien noter tout ce qu’il s’est passé. Il enregistre par exemple ce qui a fonctionné ou pas sur le marquage etc. C’est une responsabi­lité supplément­aire qui concerne le collectif ». Le préparateu­r physique italien est arrivé dans les bagages de Caudio Ranieri en . Spécialist­e de la récupérati­on et de la condition physique, Spignoli est proche du secteur médical. « Carlo s’occupe de tout ce qui est remise en forme après une blessure. Il complète quand il le faut le physique des joueurs par du travail spécifique, précise Jardim. Ma méthodolog­ie d’entraîneme­nt “écologique” n’a pas pour but d’intégrer un travail physique supplément­aire en général. Mais nous en avons quand même besoin lorsqu’un joueur est en méforme ou quand il y a un petit souci physique. Une action qui fonctionne très bien quand elle est menée en parallèle de la méthode “écologique” que nous prônons.» Apprécié du groupe, il sait se montrer strict dans le travail.

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