«La fin d’un cycle…»
Autre départ, et pas le moindre: Gabrielle De Villoutreys quitte le sable cannois pour le soleil de Californie, après douze ans à programmer les soirées électrisées de la Croisette. « Les Plages électro, c’est mon bébé, mais aujourd’hui, il est assez grand pour être indépendant, justifie celle qui promenait sa longiligne silhouette sur les scènes estivales, et qui a fait grandir la manifestation à hauteur de son exigence. On a fait des choses extra, mais aujourd’hui, c’est la fin d’un cycle et j’éprouve le besoin de changer... » Changer d’air, comme de refrains. Avec l’écho de la mission (bien) accomplie. « Avec ce festival, on a changé l’image de la musique électro, qui était encore diabolisée», se réjouit encore cette Grassoise née d’un père Breton et d’une maman Suédoise, qui étudia au lycée international de Valbonne avant de bourlinguer au Mexique, à Londres, ou Berlin, comme on franchit les murs du son. « L’électro, la pop musique du XXIe siècle»
«Quand on a débuté, les Dj’s n’étaient pas encore considérés comme des dieux vivants, et c’est une vraie fierté d’avoir défendu cette nouvelle culture, comme le jazz dans les années 1930. L’électro, c’est la pop music du XXIe siècle!». Son plus beau souvenir?
« Laurent Garnier, back to back en duo avec Boys the Noize, c’était aussi surprenant que passionnant, une rencontre déterminante». Son flair artistique a permis de dénicher les succès à venir, tels C2C ou Major Lazer. Le nouvel aménagement des plages? «Après dix ans, il est évident qu’il fallait changer de format, évoluer avec son temps. Mais c’est un festival qui reste à la pointe, et même si on n’a pas eu de chance l’an dernier, je lui souhaite toute réussite pour la prochaine édition». Gaby, oh Gaby, est partie. On lui souhaite aussi une belle et nouvelle vie...