Nice-Matin (Cannes)

792 000 flashes dans les Alpes-Maritimes en 2016

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Le dernier-né des radars azuréens vient compléter un maillage déjà conséquent, qui place les AlpesMarit­imes dans le peloton de tête des départemen­ts les plus flashy. Tour d’horizon du parc existant et des évolutions en vue.

Records de flashes

Sur la Côte d’Azur, les flashes ne crépitent pas que sur le tapis rouge de la Croisette. En 2016, l’ensemble des radars automatisé­s, sur route comme sur autoroute, ont déclenché 792 000 flashes liés à la vitesse, selon les chiffres de la préfecture. Le score de 2015 (557 000) a bondi de moitié. Le radar « chantier » installé dans la descente de Saint-Isidore y est pour beaucoup : 209 000 flashes à lui seul. Des chiffres à relativise­r, toutefois. Car une fois flashé, un important tri reste à opérer. Les autocars, autorisés à 90 km/h sur cette portion, étaient ainsi flashés au même titre que les poids lourds, pour leur part limités à 50 ou 70. En somme, nombre de flashes n’aboutiront à aucun PV.

Discrimina­tion positive

A en juger par les performanc­es des radars discrimina­nts, le petit dernier à Nice a de beaux jours devant lui... Celui de Menton a été le plus actif en 2016 (94 180 flashes), reléguant celui de La Trinité en troisième place (58 800), derrière le radar fixe de Nice-Nord (66 500). Suivent Cagnes-sur-mer (52 060) et Villeneuve-Loubet (32 000). Si l’im- mense majorité vise des excès inférieurs à 20 km/h, près de 1 600 usagers flashes ont dépassé les 50 !

Un parc bien fourni

Les routes des A.-M. totalisent 26 radars fixes, autant de radars « feu rouge », cinq radars mobiles de dernière génération (ETM), un radar de section (à Eze), un radar de chantier (celui de l’A8 qui s’apprête à déménager) et deux autres chargés de sécuriser un itinéraire : l’un à Roquebrune-Cap-Martin et Beausoleil, l’autre sur la RM 6204 dans la Roya. Sans oublier la vingtaine de radars embarqués à bord des véhicules de police et gendarmeri­e.

Et demain, le privé ?

« L’avenir des radars, ce sont des contrôles d’itinéraire­s, avec des cabines leurres en plus des radars, explique Jérôme Bordy. L’objectif est ainsi de sécuriser tout un itinéraire, et d’éviter cette habitude de ralentir avant un radar, puis d’accélérer juste après. » Déjà expériment­és dans le Var, les premiers radars leurres ne sont pas attendus dans les Alpes-Maritimes avant 2018. Autre innovation : « L’externalis­ation des contrôles par des équipes mobiles ». Ces radars embarqués par des entreprise­s privées sont entrés en action fin février en Normandie, à titre d’essai. Si celui-ci est concluant, il sera mené dans d’autres régions.

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