Nice-Matin (Cannes)

FOOTBALL Quand Louis-II vibre... Juventus : le plus frustrant

Il arrive parfois que la Principaut­é s’enflamme pour le ballon rond. Faisant partie de l’ADN du club, la Ligue des champions a permis à l’ASM de vivre de grands moments dans son stade...

- VINCENT MENICHINI

Et soudain, une clameur. Une folie. Un flash. Entre Monaco et la Ligue des champions, c’est une histoire qui dure. Depuis le début des années , le club princier entretient une relation singulière avec la Coupe aux grandes oreilles qu’il n’a jamais remportée. Avec elle, il a écrit quelques-unes des plus belles pages du football français. On aurait pu remonter jusqu’au Monaco d’Arsène Wenger, à celui de Jean Tigana ou évoquer cette soirée de folie contre la Corogne en  (victoire -). On a finalement choisi quatre tranches d’une vie riche en émotions : Monaco - Real Madrid, Monaco - Chelsea, Monaco - Arsenal et Monaco - Juventus. « Dans 50 ou 100 ans, on reparlera encore de cette soirée au Louis-II. » François Paturle a vu juste dans le récit publié par Nice-Matin le 7 avril 2004. Treize ans après, personne n’a oublié ce tourbillon de folie initié par un lutin devenu géant : Ludovic Giuly. Rapidement menée suite à un but de Raul, l’ASM ne s’affole pas. Pourtant, en face, Zidane, Figo, Ronaldo, les Galactique­s, s’amusent avec des séquences de possession sans fin. Juste avant la pause, Giuly fait renaître l’espoir. Pour Monaco, il faut un miracle et encore deux buts pour réaliser un exploit majuscule, l’un des plus grands de l’histoire du football français. Intenable, Giuly sert Morientes pour le 2-1, avant « Stress et paillettes », titre le lendemain Nice-Matin pour résumer la soirée de la veille au Louis-II. Contre Arsenal, Monaco prend des vagues. Dès la 36e minute, Giroud, plus alerte qu’à l’aller, met l’ASM en panique. Emmenés par un Özil des grands jours, les Gunners régalent. Or, ils butent sur une défense héroïque, à l’instar d’Abdennour qui signe un match énorme. A ses côtés, Wallace se met au diapason et fait admirer non pas sa technique, mais son goût prononcé pour le combat. A la 79e, Ramsey double la mise et de faire chavirer Louis-II à la 65e suite à un centre d’Ibarra. Le grand Real vacille. En fin de match, Morientes et Adebayor touchent les montants. Raul a la qualificat­ion au bout du pied mais se rate. Au-dessus fait craindre le pire. C’est sans compter sur le talent de Subasic qui qualifie son équipe en sortant sur sa ligne une tête de Giroud (86e). Monaco réalise l’exploit de sortir Arsenal. Leonardo Jardim en profite pour faire passer un message. « Arsenal ne nous a pas respectés, affirme le technicien portugais qui signe là son premier coup de maître. Maintenant, on peut faire la fête. L’ambiance était extraordin­aire. Les supporters ont vraiment aidé l’équipe. » ! Monaco renverse le Real Madrid. Monaco est en quarts. Monaco fait la fierté de tous. « Mes joueurs ont été extraordin­aires, lance Didier Deschamps. Ils sont allés au bout d’eux-mêmes. » « C’est géant ! On était peut-être les seuls à y croire », résume “Ludo” Giuly qui rejoindra trois mois plus tard le FC Barcelone.

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(Photo Franz Chavaroche) (Photo C. Dodergny) (Photo C. Dodergny) Giuly, Rothen, Roma, Morientes, Cissé, Prso en route vers l’exploit. Carrasco savoure. Evra plus haut que Silva.
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