Le symbole

Sur St-Honorat, une plaque à l’entrée du monastère (photo en médaillon cidessus à gauche) rappelle la légende. St-Patrick, né au pays de Galles en l’an 485, aurait été enlevé par des pirates irlandais, puis initié à la religion chrétienne sur les terres de Lérins, avant d’évangéliser les vertes vallées d’Irlande. Mais les moines eux-mêmes ne prêtent guère de foi à cette « révélation ». « St-Patrick a dû avoir des contacts directs avec St-Honorat, il a pu s’inspirer de la vie monastique en Gaule, mais à l’abbaye, nous ne sommes pas du tout convaincus qu’il s’est formé ici, et rien ne l’atteste, tempère Frère Gilles… Patrick. Ce grand évangélisateur a eu une vie édifiante et se nomme lui-même “humble pêcheur” dans sa confession. Mais nous ne célébrons pas d’office particulier, ce n’est pas un Saint que l’on doit fêter de manière obligatoire, comme pour St-Jean-Paul II ».

À quel saint se vouer ? Quoi qu’il en soit, la tradition a la vie dure. Même si la première stèle posée en la mémoire de St-Patrick le fut moins. « Elle a été vandalisée et cassée il y a vingt ans, et c’est un Irlandais qui l’a fait refaire à ses frais, avec ce texte en gaélique et en français: “A St-Patrick, évangélisateur de l’Irlande” ». Si un autre Irlandais célèbre, le capitaine de l’armée royale Andrew MacDonagh, fut emprisonné dans la même cellule que le masque de fer au fort Ste-Marguerite, c’est bien au Saint que se vouent les nombreux pèlerins et touristes Irish qui voyagent jusqu’à nos rivages. À moins qu’ils ne soient en quête du trèfle à quatre feuilles, tant le bonheur semble baigner les bords de la Méditerranée… A.C. Pourquoi Le trèfle ? Saint-Patrick aurait évangélisé son pays avec le trèfle à trois feuilles, pour symboliser la sainte trinité. Aujourd’hui, il représente le pays verdoyant, son XV et son folklore.