Nice-Matin (Cannes)

La quête du milieu

Après la grave blessure au genou de Wylan Cyprien, l’absence de Rémi Walter pour quatre semaines ampute Lucien Favre d’une nouvelle solution dans l’entrejeu. A qui la place?

- WILLIAM HUMBERSET

Achaque jour suffit sa peine dit-on. Le Gym commence pourtant à penser qu’il est maudit avec pratiqueme­nt une mauvaise nouvelle par jour depuis samedi dernier et la terrible blessure au genou de Cyprien. Lundi, c’est Paul Baysse qui apprenait via des examens que la gêne ressentie à l’arrière de la cuisse pouvait s’aggraver s’il ne s’absentait pas pour les quatre prochaines journées de championna­t, au moins. Dans le meilleur des cas, le défenseur sera donc de retour pour le déplacemen­t à Toulouse, fin avril. Juste avant la réception de Paris... Puis mardi, «Rémi (Walter) a ressenti une douleur au mollet après une demiheure d’entraîneme­nt» a expliqué Lucien Favre hier en conférence de presse. Soit quatre semaines d’arrêt minimum pour l’ancien Nancéien. Résultat, un brin fataliste, le technicien a vu trois titulaires de la dernière journée déclarer forfait pour le déplacemen­t à Nantes, demain. «Ça fait beaucoup, hélas. Mais c’est comme ça. C’est surtout embêtant pour les joueurs, ça va prendre du temps pour revenir. L’entraîneur doit, lui, trouver des solutions pour son équipe. Continuer avec le même système de jeu même quand vous perdez deux-trois joueurs de votre équipe, ce sont les formations qui ont d’énormes possibilit­és qui peuvent le faire ». En lisant entre les lignes, on comprend vite que Lucien Favre va probableme­nt devoir abandonner son 4-3-3 à la Beaujoire.

Obbadi tient la corde

Longtemps reposition­né en sentinelle, Wylan Cyprien avait bénéficié de l’arrivée de Mounir Obbadi pour davantage mettre à profit ses qualités de projection et percussion vers le but adverse. Jusqu’à occuper le flanc droit d’un éventuel 4-2-3-1 façonné en cours de match, comme ce fut le cas à Dijon (1-0). Une polyvalenc­e et un volume de jeu uniques dans le vestiaire niçois. Vincent Koziello n’est pas réputé pour être maladroit balle au pied, au contraire. Mais l’Aiglon de 21 ans (1 but en 25 apparition­s, dont 18 titularisa­tions) ne connaît pas la même réussite que l’an passé (3 buts, 6 passes en 35 matchs en 2015-16). Alors qu’il n’est plus apparu dans le onze de départ depuis la 25e journée et le nul ramené de Rennes (2-2), le natif de Grasse n’a pas baigné dans la sérénité sur le plan extra-sportif non plus. Notamment lorsque des rumeurs de transfert ont entouré son avenir juste avant le mercato hivernal. Lui-même surpris par ces bruits de couloir l’envoyant au Milan AC pour une somme incongrue, le milieu de terrain n’a pas retrouvé confiance au fil de prestation­s

moyennes. Le gamin qui savait éviter les duels et apporter un plus offensivem­ent a souvent souffert dans l’impact athlétique cette saison. Et justement, en terme d’agressivit­é dans les duels, le FC Nantes n’est pas en reste. «C’est une équipe très compacte, qui court, qui presse... Il faudra répondre présent dans l’engagement,» a déjà prévenu Maxime Le Marchand hier, alors que l’ancien Havrais devrait pallier l’absence du capitaine Baysse au côté de Dante demain. L’ancien Lillois Obbadi tient donc la corde pour épauler Seri, le meilleur passeur du championna­t, dans l’entrejeu. Reste à savoir quel dispositif tactique sera mis en place par Lucien Favre pour entourer cette paire de relayeurs.

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