Les infirmiers anesthésistes se sont mobilisés à Nice
Les infirmiers anesthésistes maintiennent leurs revendications et ont mené, jeudi matin, devant le CHU Pasteur, une nouvelle journée d’action. Le mouvement intersyndical et national – un préavis de grève ayant été déposé pour la période du 9 au 16 mars – a été relayé à l’échelon du département par la CGT CHU. Sur place, une trentaine d’infirmiers en poste dans des établissements de tout le département se sont rassemblés pour des prises de parole. Laurent Gleizes, membre de la commission exécutive de la CGT a résumé les doléances : « Les infirmiers anesthésistes ont un rôle essentiel, très spécifique, et des responsabilités très lourdes puisqu’ils restent en contact avec le patient du début de l’intervention jusqu’au réveil. Ce sont des missions longues qu’ils sont les seuls à pouvoir exécuter, sous le contrôle d’un médecin anesthésiste, mais avec une autonomie. » Pour le représentant syndical il s’agit donc « d’une situation particulière qui n’est pas reconnue au sein d’un corps, en matière de grades, de rémunération, de primes ou de prise en compte de la pénibilité du travail. Compte tenu des effectifs et des programmes d’opération, les infirmiers IADE peuvent effectuer des semaines de 50 ou 70 heures avec des récupérations très difficiles à prendre. La rémunération nette est d’environ 1800 euros et l’exercice de ce métier nécessite l’obtention d’un diplôme d’État ». Parmi les manifestants, les points évoqués concernaient largement cette «reconnaissance intégrale auprès du corps médical, du public de notre spécificité, de notre expertise, de notre compétence ». Ils reconnaissaient que l’impact de leur grève sur le programme d’opérations était limité.