Theuriau renvoie les candidats à l‘école
Politique Fillon, Macron, Hamon et Mélenchon ont accepté de faire face aux écoliers dans Présidentielle : candidats au tableau !, sur C8
Mélissa Theuriau produit pour C8 Présidentielle : candidats au tableau !. Comme son nom l’indique, cette émission installe les principaux candidats à l’élection dans une salle de classe, où ils répondent aux questions de 18 élèves, âgés de 10 à 11 ans, et passent des tests. Un programme pertinent et surtout rafraîchissant sur la politique… Les candidats ont ils accepté facilement de participer ?
Non, il a fallu batailler, sauf pour François Fillon, qui en avait très envie. Emmanuel Macron, Benoît Hamon et JeanLuc Mélenchon sont venus, malgré leur emploi du temps. C’était audacieux et je leur tire mon chapeau. En revanche, Marine Le Pen n’a pas daigné nous répondre. Son entourage trouvait pourtant l’idée bonne. Et les élèves avaient des tas de questions pour elle. Comment les enfants ontils été choisis ?
On est allés les chercher dans des conseils municipaux de petite ville de province et de banlieue. Ils représentent à la fois leur foyer, donc leurs parents électeurs, mais aussi l’électorat de demain. Ils ont été sélectionnés pour leur curiosité et leur désir d’en savoir plus sur la politique sur l’actualité. Qui a déterminé les questions ?
Les enfants euxmêmes. Nous les avons simplement aidés à reformuler parfois, quand ils avaient du mal à être clairs. Mais nous avons respecté leurs interrogations. Comment les candidats ontils vécu cela ?
Ils ont été très impressionnés par le travail qu’ont réalisé les élèves, et notamment par la connaissance de leur programme politique. Ils étaient aussi décontenancés par ce nouveau public dont ils n’ont pas l’habitude et auquel il est difficile de parler en leur mentant. Vous verrez d’ailleurs quels sont ceux qui sont parvenus à adapter leur langage aux enfants. En tout cas, il y avait un stress palpable chez eux. Tout le monde étaitil assis, d’un côté les hommes politiques et de l’autre les élèves ? Les élèves étaient à leur table, mais nous n’avions donné aucune indication aux candidats. Et leur façon de participer a été révélatrice. Par exemple, JeanLuc Mélenchon a investi la salle, il bougeait beaucoup et est allé vers les enfants. Bien sûr, il ne faut pas oublier que c’est un ancien prof. Benoît Hamon, au contraire, était plus immobile et n’a pas voulu s’asseoir.