« L’homme est naturellement bon et non-violent » Journée internationale des forêts, succès à la Croix-des-Gardes
Pendant deux jours, Jean-François Bernardini, président de l’association Umani et leader des Muvrini, a parlé de non-violence aux lycéens de Bristol et au grand public
En six ans, les membres d’Umani, association des artisans de la nonviolence, ont dû rencontrer 30000 personnes. Deux cents de plus ces deux derniers jours lors du passage à Cannes de Jean-François Bernardini, président de l’association, que l’on connaît également comme chanteur du groupe corse I Muvrini.
« La non-violence fait partie de notre disque dur »
Ce dernier est allé à la rencontre des lycéens, de l’équipe pédagogique du lycée Bristol et du grand public à la MJC Picaud. Pour dire quoi ? Pour dédire en fait des a priori qui étaient devenus des vérités. A « l’homme est un animal violent », Jean-François Bernardini a opposé un « La nonviolence est vieille comme les montagnes, elle fait partie de notre disque dur, l’homme est naturellement plein d’empathie, il est bon… » Jean-François Bernardini en est persuadé : si lui et ses partenaires, en « bons petits électriciens », parviennent à reconnecter les gens, des mouvements comme celui Munie de chaussures et de bâtons de randonnée, la vingtaine de visiteurs est équipée pour la marche guidée par Pierre-André Cottrant, garde forestier des 80 hectares du parc naturel de la Croix-des-Gardes.
À la découverte du patrimoine naturel voisin
Le public principalement composé de retraités écoute attentivement le guide qui, du caroubier au pin en passant par le mimosa, raconte l’histoire du site et de la flore qui s’y trouve. La journée internationale des forêts était hier l’occasion pour certains, comme Michèle, de découvrir le patrimoine naturel de Cannes qu’ils côtoient depuis des années : « Je connaissais la Croix des Gardes car ça fait 37 ans que je suis ici, mais je ne m’étais jamais promenée dans le parc comme ça. J’avais du mal à franchir le pas seule, je ne suis pas une aventurière. Je reviendrai avec des amis ». Pour d’autres, plus expérimentés, la balade leur permet de compléter leurs connaissances du terrain : « Je n’habite pas très loin, aujourd’hui j’ai appris l’existence de nouveaux petits sentiers » reconnaît Uta, octogénaire qui marche pour « se maintenir », Ipad rose dans une main et bâton de marche dans l’autre. Pierre-André Cottrant est conscient d’avoir face à lui un« public volontaire ». Il veille à la conservation du parc depuis six ans et constate qu’« il y a une forte demande d’espace naturel » de la part des citadins. Le garde forestier insiste sur le rôle social de la forêt qui, en milieu urbain, représente un lieu d’évasion unique. Bien que le public soit déjà conquis, la visite du jour s’avère « utile » selon Pierre-André Cottrant car « même s’il s’agit d’un public d’habitués et de riverains, ils n’ont pas forcément conscience de la richesse de la flore. C’est également intéressant pour nous car on recueille leurs avis ». d’Umani, né d’un village de Corse et qui a fait des petits un peu partout, feront bouger les lignes . Aujourd’hui, les demandes des rectorats, des équipes pédagogiques, des CPE, affluent de la France entière et les membres de l’association sont sans cesse sollicités. «Les formations que nous proposons au sein des établissements permettent de changer totalement la dynamique de ces derniers, ce ne sont plus les mêmes… » aassuré le conférencier. Avant de poursuivre : «le2 février dernier, à l’IUT de Saint-Denis, il a été proposé la création d’une unité de valeur sur la non-violence. Cela n’existe nulle part ailleurs en France : à Yale, à Oxford, Harvard, partout dans le monde, mais pas en France, sauf depuis le 2 février… » Des informations que l’auditoire d’adultes a prises avec beaucoup d’intérêt hier en fin de journée : « Comme les lycéens d’ailleurs, qui ont été scotchés par le discours de notre conférencier » s’est réjouie la proviseure de l’établissement. A refaire et à multiplier même !