Nice-Matin (Cannes)

Dddddd La Belle n’endort pas Jamais sans mon fils Cadeau !

- PHILIPPE DUPUY PH. D. PH. D

De Bill Condon (USA). Avec Emma Watson, Dan Stevens, Luke Evans. Durée :  h . Genre : comédie musicale. Notre avis : ★★★ Fin du XVIIIe siècle, dans un petit village français. Belle (Emma Watson), jeune fille rêveuse et passionnée de littératur­e, vit avec son père (Kevin Kline), un vieil inventeur D’Olivier Peyon (France). Avec Isabelle Carré, Ramzy Bedia, Maria Dupláa. Durée :  h . Genre : drame. Notre avis : ★★★ C’est en Uruguay que Sylvie (Isabelle Carré) retrouve enfin la trace de son fils, enlevé il y a quatre ans par son ex-mari. Avec l’aide de Mehdi (Ramzy Bedia) un assistant social compréhens­if, elle part le récupérer. Mais arrivés là-bas, rien ne se passe comme prévu : l’enfant, élevé par sa grandmère et sa tante, semble heureux et épanoui. Sylvie réalise alors que Felipe a grandi sans elle et que sa vie est désormais ailleurs... farfelu. S’étant perdu une nuit dans la forêt, ce dernier se réfugie au château de la Bête (Dan Stevens), qui le jette au cachot. Ne pouvant supporter de voir son père emprisonné, Belle accepte alors de prendre sa place, ignorant que sous le masque du monstre se cache un prince charmant, tremblant d’amour pour elle, mais victime d’une terrible malédictio­n… Incroyable destin que celui de ce conte, déjà adapté de nombreuses fois à l’écran, dont la première en 1946 par Jean Cocteau (avec D’un sujet sociétal propice aux grosses ficelles dramaturgi­ques, Olivier Peyon (Les Petites Vacances, Comment j’ai détesté les maths) tire un film tout en retenue, dans lequel s’illustrent Isabelle Carré (une habitude) et surtout Ramzy Bedia, qu’on n’attendait pas forcément dans ce registre. Elle est une mère dévastée par l’enlèvement de son fils et déterminée à le retrouver coûte que coûte. Lui campe un assistant social un peu trop compréhens­if (et sans doute un peu amoureux), qui s’est laissé embarquer par faiblesse dans une aventure à l’issue douteuse. Arrivé sur place et chargé d’approcher l’enfant pour le rendre à sa mère, le personnage se rend bien compte des conséquenc­es dramatique­s que pourrait avoir un nouvel enlèvement pour cet enfant, Jean Marais dans le rôle de la Bête) et la dernière par Christophe Gans en 2014 avec Lea Seydoux et Vincent Cassel. Disney, de son côté, en avait tiré un dessin animé sorti en 1992, décliné ensuite en comédie musicale. Lancé depuis quelques années dans l’adaptation en images réelles de ses films animés (Alice au pays des merveilles, Le Livre de la jungle, Cendrillon…), le studio s’est attelé à celle de La Belle avec les moyens adéquats. Le résultat est à la hauteur des espérances, avec des visuels magnifique­s (bel hommage au film de Cocteau pour les décors du château), une B.O et des chorégraph­ies dignes des plus grandes comédies déjà une première fois arraché à son univers familier. Il décide donc de temporiser. C’est ce que fait aussi le réalisateu­r, qui semble avoir eu un peu de mal musicales de Broadway (chansons de Celine Dion, Ariana Grande, John Legend et Josh Groban). Malgré la défection de Ryan Gosling, parti tourner La La Land ,le couple vedette ne déçoit pas, grâce à la fraîcheur et au charme d’Emma Watson, qui, au contraire, a refusé le film de Damien Chazelle pour jouer la Belle : « J’ai dû voir le dessin animé des millions de fois quand j’étais petite et que je vivais en France, raconte-t-elle. Quand nous sommes rentrés aux États-Unis, je l’ai emporté avec moi comme un lien qui me rattachait à la France». Coté promo, la Belle assure aussi comme une bête. à choisir entre le point de vue de la mère et celui de son acolyte pour raconter son histoire. Mais le charme des acteurs et celui du petit village urugayen où le petit garçon a été élevé par sa grand-mère et sa tante, font oublier les petites faiblesses du scénario. De Rosemary Myers (Australie). Avec Bethany Whitmore, Harrison Feldman, Eamon Farren. Durée :  h . Genre : comédie . Notre avis : ★★★ Greta Driscoll (Betany Whitmore), jeune fille introverti­e, est en passe de franchir le cap de ses  ans. Seule ombre au tableau : elle ne veut pas quitter le monde douillet et rassurant de l’enfance. Une bulle dans laquelle elle s’enferme avec son seul ami au collège, Elliott (Harrison Feldman). Quand ses parents lui annoncent l’organisati­on d’une grande fête pour son anniversai­re, elle est prise de panique. Le grand soir, elle va basculer dans un univers parallèle un peu effrayant et complèteme­nt absurde, dans lequel elle va devoir affronter ses peurs pour pouvoir se trouver et aborder autrement cette nouvelle ère. Un premier longmétrag­e en format :, qui évoque à la fois le cinéma de Wes Anderson (pour la reconstitu­tion maniaque des années soixante-dix, les couleurs et le cadrage) et Tim Burton (pour la deuxième partie onirique à la Alice au pays des Merveilles). On le doit à une réalisatri­ce australien­ne, Rosemary Myers, dont il faudra surveiller les prochaines production­s pour voir si elle confirme ces excellente­s dispositio­ns.

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Navet Médiocre Moyen Bon Excellent Chef-d’oeuvre

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