Nice-Matin (Cannes)

CYTech,  ans dans l’espace. Et maintenant? Interview

L’entreprise, qui a participé activement à Exomars, est née des besoins de Thales. Aujourd’hui, elle fête son anniversai­re et espère se diversifie­r

- CHRYSTÈLE BURLOT cburlot@nicematin. fr

C’est l’histoire d’une petite entreprise créée à partir des besoins d’un géant. CYTech a dix ans. Un anniversai­re qu’elle a célébré hier en organisant des ateliers et conférence­s dans ses locaux, parc de la Siagne à MandelieuL­a Napoule. Dix ans. L’âge de raison. Celui de se fixer de nouveaux objectifs. Ce qu’elle fait, d’ailleurs avec son tout nouveau directeur général, Damien Dubois.

CYTech a donc été créée sur les besoins de Thales Alenia Space, vous nous expliquez ?

C’était en  et Thales avait besoin d’un service d’ingénierie externalis­ée. Une petite équipe de spécialist­es a été constituée. Yannick Godillot en a longtemps été le gérant. La société s’est développée et a fait ses preuves au côté de Thalès et d’autres entreprise­s.

Quels services proposez-vous ?

Nous pourrions détailler notre activité en quatre pôles de compétence­s. D’abord, nous réalisons des essais mécaniques et thermiques. Ensuite, nous avons une compétence de mesures : grâce à ce que nous appelons une « jauge de contrainte­s », nous pouvons analyser comment se comportent certains matériaux en fonction du changement de milieu ou de situation. Nous sommes également compétents pour développer des moyens spécifique­s: dans certaines situations, les outils n’existent pas. Nous sommes à même de les créer. Enfin, nous proposons nos services en amont des essais : nous mettons à dispositio­n des prestation­s intellectu­elles qui permettent aux clients de développer leurs procédés et matériaux.

Êtes-vous intervenus sur la mission Exomars?

Oui, bien sûr. En terme de mesure, nous avons instrument­é un support intégré à Exomars. Et nous avons également créé l’outil permettant de tester le parachute du satellite.

L’avenir, vous le voyez comment ?

Aujourd’hui, nous sommes douze employés et affichons un chiffre d’affaires à   euros. Je vise , M€ pour . Et nous espérons plus tard structurer nos pôles de compétence­s. Mais aussi grandir, nous diversifie­r. Nous sommes nés avec le spatial mais nous pouvons nous développer dans d’autres domaines : l’aéronautiq­ue ou l’automobile, par exemple.

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