Un «speed dating» pour soutenir la filière nautique
La CCI et l’agglo ont organisé la deuxième édition du Yachting Business Meeting, mardi soir. Objectif : soutenir un secteur porteur mais qui manque de lisibilité
Se présenter en 90 secondes n’est pas un exercice facile. Mais les 81 entrepreneurs présents au « Yachting business meeting », mardi soir, ont dû s’y soumettre. « Ça paraît court mais, en fait, pas
tant que ça », commente une participante. « Ce n’est pas évident de prendre la parole devant sept personnes qui vous fixent mais on ne soupçonne jamais assez la bienveillance des gens », commente Scott Le Guilcher, jeune entrepreneur dans la peinture pour bateau.
Un secteur porteur
« C’est la deuxième fois que je participe à ce rendez-vous. Je trouve que c’est souvent les mêmes entrepreneurs qui viennent, c’est dommage que tout le monde ne joue pas le jeu», regrette une autre participante. Avec 30 km de côtes et 16 ports, le secteur nautique du bassin cannois représente un chiffre d’affaires de 461 millions d’euros par an et près de 1 000 emplois directs. L’agglomération cannoise a donc tout intérêt à soutenir cette filière. Depuis 2014, Cannes Pays de Lérins s’est dotée d’un pôle nautique sur son territoire. Un outil pour accompagner un secteur en mal de coordination et de communication. « On s’est rendu compte que, souvent, les acteurs de la filière nautique se connaissaient mal par manque de temps et de moyens. Donc, l’agglomération
est là pour y remédier », explique Sophie Jimenez, responsable du pôle nautique à la CACPL. Pour cibler au mieux les besoins et les attentes des professionnels du secteur, la CCI et l’agglomération Cannes Pays de Lérins ont demandé à chaque participant de lister le type de personnes qu’il aimerait rencontrer. Résultat, mardi soir, 81 entrepreneurs ont échangé au cours de trois tables rondes. Un speed dating professionnel au cours duquel les cartes de visites et les bons conseils ont bien circulé. Et pour celles et ceux qui n’ont pas eu le temps d’échanger, le cocktail informel qui suivait a permis de remédier à cela. « Nous limitons les frais de bouche depuis des années mais pour ce genre d’événements, c’est vraiment indispensable », conclut Sophie Jimenez.